Fauvisme

Franz Marc - Le Tigre, 1912.

Le fauvisme (ou les fauves) est un mouvement pictural né en France au début du XXe siècle. Les artistes de ce mouvement prônent l'utilisation de la couleur, et non du dessin comme il est d'usage dans l'art officiel.

Le fauvisme est caractérisé par la systématisation de formes simplifiées, cloisonnées par des contours très marqués, et l'audace dans les recherches chromatiques. Les peintres ont recours à de larges aplats de couleurs pures et vives, et ils revendiquent un art fondé sur l'émotion. La couleur n'a pas pour ambition d'imiter la nature : la couleur devient un moyen pour l'artiste d'interpréter son sujet, au détriment du mimétisme habituellement recherché dans l'art académique[1]. Les fauves assimilent les leçons de l'impressionnisme et exploitent leur palette. Leur but est de conserver les recherches impressionnistes sur la transcription de la lumière grâce à la couleur. Pour autant, les fauves séparent la couleur de sa référence réaliste à l'objet, afin d'en accentuer l'expression subjective. En ce sens, ils explorent une voie différente de celle des impressionnistes, fondée sur les sensations visuelles. En raison de son utilisation expressive et subjective de la couleur, le fauvisme est proche de l'expressionnisme apparu en Allemagne à peu près au même moment.

Le mouvement du fauvisme en France n'a duré que quelques années. Les chefs de file sont les peintres André Derain, Henri Matisse, et Maurice de Vlaminck.

  1. DENOËL, « « Le concours du Prix de Rome », Histoire par l'image », sur Histoire par l'image, (consulté le )