Franz Josef Strauss

Franz Josef Strauss
Illustration.
Franz Josef Strauss en 1982.
Fonctions
Ministre-président de Bavière

(9 ans, 10 mois et 27 jours)
Gouvernement Strauß I, II et III
Législature 9e, 10e et 11e
Coalition CSU
Prédécesseur Alfons Goppel
Successeur Max Streibl
Ministre fédéral des Finances d'Allemagne

(2 ans, 10 mois et 20 jours)
Chancelier Kurt Georg Kiesinger
Gouvernement Kiesinger
Prédécesseur Rolf Dahlgrün
Kurt Schmücker (intérim)
Successeur Alexander Möller
Président de l'Union chrétienne-sociale en Bavière

(27 ans, 6 mois et 15 jours)
Prédécesseur Hanns Seidel
Successeur Theodor Waigel
Ministre fédéral de la Défense

(6 ans, 1 mois et 25 jours)
Chancelier Konrad Adenauer
Gouvernement Adenauer II, III, IV et V
Prédécesseur Theodor Blank
Successeur Kai-Uwe von Hassel
Ministre fédéral des Questions nucléaires

(11 mois et 26 jours)
Chancelier Konrad Adenauer
Gouvernement Adenauer II
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Siegfried Balke
Ministre fédéral avec attributions spéciales

(1 an, 11 mois et 22 jours)
Chancelier Konrad Adenauer
Gouvernement Adenauer II
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Munich (Empire allemand)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Ratisbonne (RFA)
Nationalité Allemande
Parti politique CSU
Profession Professeur

Signature de Franz Josef Strauss

Franz Josef Strauss Franz Josef Strauss
Ministres-présidents de Bavière
Ministres fédéraux des Finances d'Allemagne
Ministres fédéraux de la Défense d'Allemagne
Ministres fédéraux de la Science d'Allemagne
Ministres fédéraux avec attributions spéciales d'Allemagne

Franz Josef Strauss (de l'allemand Strauß [fʁants jɔzɛf ʃtʁaʊs][1]), né le à Munich et mort le à Ratisbonne, est un homme politique allemand membre de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU).

Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans l'artillerie et plus particulièrement la défense anti-aérienne. De simple soldat, il progresse jusqu'à devenir officier politique.

En 1946, il participe à la fondation de la CSU, dont il défend le caractère multi-confessionnel et fédéraliste, par opposition aux monarchistes. En 1948, il est nommé secrétaire général de la formation par Josef Müller et entre au Bundestag un an plus tard. Grâce à son charisme et son éloquence, il devient rapidement une incontournable figure du parti, dont il est élu président en 1961.

Institutionnellement, sa carrière de premier plan débute en 1953, quand Konrad Adenauer le nomme comme l'un de ses quatre ministres fédéraux sans portefeuille dans sa coalition noire-jaune. Il prend deux ans plus tard la tête du ministère fédéral des Questions nucléaires, nouvellement créé, avant d'être choisi en 1956 comme ministre fédéral de la Défense, un poste où il s'illustre par sa volonté de doter l'armée fédérale, dont il assure la mise en place, de l'arme nucléaire ainsi que par une importante controverse qui deviendra l'affaire du Spiegel, qui le conduit à la démission et à une mésentente réciproque et durable avec les libéraux du FDP.

En 1966, il est désigné ministre fédéral des Finances de la grande coalition que constitue le nouveau chancelier chrétien-démocrate Kurt Georg Kiesinger avec les sociaux-démocrates de Willy Brandt. Son duo avec le ministre fédéral de l'Économie Karl Schiller est considéré comme le principal responsable des réussites économiques du gouvernement. Il quitte le pouvoir en 1969, à la suite de la formation d'une coalition sociale-libérale par Brandt, à laquelle il s'oppose farouchement au sujet de la politique de dialogue avec l'Allemagne de l'Est.

Il est investi, en 1978, ministre-président de Bavière, puis candidat à la chancellerie de l'union CDU/CSU en 1980, au détriment d'Ernst Albrecht. Il mène une campagne très dure contre Helmut Schmidt, mais ses orientations conservatrices et profondément antisocialistes cristallisent les électorats social-démocrate et libéral, ce qui conduit à une nette défaite des conservateurs. En 1982, il décide de ne pas entrer dans le premier gouvernement d'Helmut Kohl, formé après un renversement d'alliance des libéraux, auxquels il reste opposé.

Il entreprend peu après un véritable retournement politique en décidant de faire accorder un prêt au régime est-allemand par la banque publique régionale. Candidat à sa succession aux régionales de 1982 et 1986, il conserve à chaque fois la majorité absolue conquise par la CSU au Landtag de Bavière en 1962.

Surnommé « le taureau de Bavière », il meurt en 1988 des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 73 ans.