Fumagine | |
Fumagine provoquée par le développement de cochenilles sur une feuille d'Eucalyptus dives. | |
Type | Maladie fongique |
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Noms communs | Fumagine, noir, maladie du noir, morphée, moisissure fuligineuse |
Agents | divers genres de champignons de l'ordre des Dothideales |
Hôtes | nombreuses espèces, notamment des arbres |
Répartition | Cosmopolite, à prédominance tropicale |
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La fumagine (vient de « fumée », à cause de la couleur noire) est une maladie cryptogamique provoquée par des moisissures noires dues à diverses espèces de champignons ascomycètes, ectophytes et saprophytes, qui se développent grâce au miellat (excréments sucrés) sécrété par certains insectes piqueurs-suceurs et sur les exsudats sucrés des feuilles de certaines espèces de plantes. On emploie parfois l'expression « moisissures fuligineuses », calque de l'expression anglaise « sooty molds » pour désigner la fumagine[1]. Les champignons les plus souvent rencontrés dans les complexes d'espèces responsables de la fumagine appartiennent à diverses familles de l'ordre des Dothideales[2], notamment aux genres Cladosporium, Aureobasidium, Limacinula, Scorias, Capnodium (comme Capnodium oleaginum)[3] et Fumago (comme Fumago salicina).
Les insectes responsables de l'excrétion de miellat qui favorise le développement de la fumagine sont en particulier les cochenilles, les aleurodes, les pucerons, les cicadelles (telles que Metcalfa pruinosa) et les psylles.
La fumagine, qui ressemble à une couche de suie déposée sur les feuilles, est constituée par les hyphes des champignons, de couleur noirâtre par suite de la présence de mélanine dans les parois cellulaires[3].
Lorsqu'elle est trop abondante, la fumagine réduit la photosynthèse et peut provoquer une asphyxie des feuilles de la plante attaquée. Elle ralentit la croissance et peut affecter le rendement. La couche noirâtre laissée sur les feuilles constitue en outre un préjudice pour les cultures ornementales.
Beaucoup de moisissures fuligineuses ont des parois cellulaires mucilagineuses qui les aident à adhérer aux surfaces sur lesquelles elles se développent et qui sert à prolonger les périodes d'humidité en absorbant celle qui est nécessaire à leur croissance.
On distingue deux types de fumagines. Les premières ont une croissance limitée (caduque) dont la durée n'excède pas la durée de vie des feuilles. Les secondes ont une croissance persistante sur les tiges et les brindilles des plantes ligneuses ainsi que sur les structures artificielles créées par l'homme.
Beaucoup de personnes sont allergiques aux fumagines, notamment à leurs composants des genres Cladosporium et Aureobasidium, communs dans les fumagines de l'Est des États-Unis[4].