Gaia (satellite)

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Maquette du satellite Gaia.
Données générales
Organisation Drapeau de l’Union européenne Agence spatiale européenne
Constructeur Drapeau de l’Union européenne Airbus Defence and Space
Programme Horizon 2000+
Domaine Astrométrie
Statut Opérationnel
Lancement
Kourou
Lanceur Soyouz-Fregat
Fin de mission mai 2025 (mesures) et fin 2030 (traitement des données)
Durée 5 ans (mission primaire)
Identifiant COSPAR 2013-074A
Site sci.esa.int/gaia
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 2 030 kg
Ergols UDMH, peroxyde d'azote, azote
Masse ergols 457 kg dont 57 kg d'azote
Contrôle d'attitude Stabilisé 3 axes
Source d'énergie Panneaux solaires
Puissance électrique 1 910 W
Orbite héliocentrique
Orbite Lissajous
Localisation L2 du système Soleil-Terre
Télescope
Type Anastigmatique à trois miroirs
Superficie 0,7 m2
Focale 35 m
Champ 1,7° × 0,6°
Longueur d'onde Visible (0,33 à 1,05 µm[1])
Principaux instruments
AF Astrométrie
RP (0,33-0,68 µm) et BP (0,64-1 µm) Photométrie
RVS Spectromètre

Gaia[a] est une mission spatiale astrométrique consacrée à la mesure de la position, de la distance et du mouvement des étoiles, développée par l'Agence spatiale européenne (ESA). Le projet est retenu en 2000 comme pierre angulaire du programme scientifique Horizon 2000+. Le satellite Gaia est lancé avec succès le , pour une mission de cinq ans qui est prolongée en cours d'opération jusqu'à fin 2025. Il prend la suite du satellite Hipparcos, lancé en 1989, qui a brillamment démontré les capacités des engins spatiaux dans le domaine de l'astrométrie. Gaia a pour objectif de mesurer les caractéristiques de plus d'un milliard d'objets célestes, (étoiles, astéroïdes, galaxiesetc.) jusqu'à la magnitude 20. Les données collectées devraient améliorer nos connaissances concernant la structure, la formation et l'évolution de la Voie lactée, et apporter des contributions significatives dans les domaines scientifiques traitant des planètes extrasolaires, du Système solaire, des galaxies extérieures ainsi qu'en physique fondamentale.

Gaia est un satellite d'environ deux tonnes qui utilise, pour effectuer ses mesures, deux télescopes formant des images se superposant sur un plan focal commun, constitué par 106 capteurs CCD de 4 500 × 1 966 pixels. Ceux-ci se répartissent entre trois instruments : un instrument astrométrique destiné à la mesure de la position et du déplacement des étoiles, un instrument spectrophotométrique qui mesure l'intensité lumineuse dans deux bandes spectrales et un spectromètre à haute résolution qui doit permettre notamment de calculer la vitesse radiale des objets observés les plus lumineux. Placé autour du point de Lagrange L2, le satellite en rotation lente balaie l'ensemble de la voûte céleste, de manière à cumuler à l'issue de sa mission au minimum 60 observations de tous les objets identifiables par ses instruments.

Pour pouvoir produire le catalogue des objets observés à partir des quelque 100 téraoctets de données collectées par Gaia, un consortium de laboratoires, baptisé DPAC, développe des programmes particulièrement complexes nécessitant une infrastructure informatique lourde. La version finale du catalogue résultant de ce retraitement des données doit être diffusé en 2030 mais plusieurs versions intermédiaires seront publiées, dont les trois premières l'ont été en septembre 2016, avril 2018 et juin 2022. Il est prévu que la collecte des données dans l'espace s'achève en 2025 (deux fois la durée de vie pour lequel l'engin spatial a été conçu) après épuisement des ergols nécessaires au contrôle de l'attitude et de l'orbite.

  1. (en) « Frequently Asked Questions about Gaia », sur esa.int (consulté le ).


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