Ghassanides

Royaume Ghassanide
(ar) الغساسنة

220638

Drapeau Blason
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Jabiyah
Langue(s) Arabe
Religion Christianisme (Miaphysite puis chalcédonien)
Superficie
Superficie (en 600) env. 215 000 km2
Histoire et événements
220 Création
473 Fœdus avec Rome
636 Bataille du Yarmouk ; vassalisation par le Califat des Rachidoune
638 Annexion par le Califat des Rachidoune
Rois
(1er) 220-265 Jafna ibn Amr (ar)
(Der) 632-638 Jabalah ibn al-Aiham (en)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Les Ghassanides (arabe : الغساسنة), aussi appelés Jafnides[1] sont une tribu arabe chrétienne qui a fondé un royaume arabe pré-islamique au Levant[2],[3]. Ayant émigré du Yémen au IIIe siècle, ils se convertissent au christianisme monophysite lorsqu'ils s'installent dans la région, bien que d’autres aient été déjà chrétiens avant d’émigrer vers le nord pour échapper à la persécution religieuse[3],[4]. Au VIe siècle, les Ghassanides devinrent la confédération dominante à l’est du Jourdain et au sud-est de Damas[2], l’empereur byzantin Justinien, réalisant alors la nécessité d’un allié fort au Levant, éleva Al-Harith V ibn Jabalah à la dignité de roi[2].

Après s’être installés au Levant, les Ghassanides deviennent un état vassal de l’Empire byzantin auprès duquel ils jouent le rôle d'« alliés fédérés » (identifiés comme foederati ou symmachoi)[5], et combattent pour lui les Sassanides et leurs vassaux arabes de Mésopotamie, les Lakhmides[2],[4]. Les terres du royaume Ghassanide servent également de zone tampon entre les terres annexées par les Romains et l'Arabie.

Les Ghassanides ont apporté une période de prospérité considérable pour les Arabes de Syrie[6]. La vie de cour des rois Ghassanides fut décrite comme une vie de luxe et une vie culturelle active, avec le mécénat des arts, de la musique et surtout de la poésie arabe[6],[7],[8]. Ces derniers ont grandement influencé l'art Omeyyade[7],[9].

Après la conquête musulmane du Levant, la plupart des Ghassanides restés chrétiens ont fusionné avec les communautés melchites et syriaques au sein de ce qui est aujourd’hui la Jordanie, la Palestine, la Syrie et le Liban[3].

  1. (en) Greg FisherGreg Fisher, « Jafnids », dans The Oxford Dictionary of Late Antiquity, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-866277-8, DOI 10.1093/acref/9780198662778.001.0001/acref-9780198662778-e-2052, lire en ligne)
  2. a b c et d « Saudi Aramco World : The King of Ghassan », sur archive.aramcoworld.com (consulté le )
  3. a b et c Bowersock, G. W.; Brown, Peter; Grabar, Oleg, Late Antiquity: A guide to the Postclassical World., Harvard University Press.,
  4. a et b J. B. Bury, History of the Later Roman Empire from the Death of Theodosius I. to the Death of Justinian, Part 2., Courier Corporation, , 512 p.
  5. Shahîd 2009, p. 3.
  6. a et b Irfan Shahîd, Byzantium And The Arabs In The Sixth Century Volume 2 Part 2, , p. 268-291, 340-46
  7. a et b Ball, Warwick, Rome in the East: The Transformation of an Empire., Routledge, , p. 103-105
  8. (en) « Ghassan | Definition, History, & Facts | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  9. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, JORDANIE 2020, Petit Futé, , 312 p.