Naissance |
[1],[2] Maniwaki Canada |
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Nationalité | Canadien |
Décès |
Centre hospitalier de Granby |
Profession |
graphiste plasticien, réalisateur scénariste monteur producteur |
Films notables |
La Vie heureuse de Léopold Z. Les Mâles La Vraie Nature de Bernadette La Mort d'un bûcheron Les Plouffe |
Gilles Carle (né Joseph Horace Gilles Carle[3]) est un graphiste plasticien, réalisateur, scénariste, monteur et producteur québécois né le [1] à Maniwaki (Canada) et mort le au Centre hospitalier de Granby[4],[5],[6],[7],[8], étant alors résident de Saint-Paul d'Abbotsford[9].
Élevé à Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue, il déménage à 16 ans à Montréal pour étudier le dessin à l'École des beaux-arts puis à l'École des arts graphiques de Montréal. Après avoir étudié en lettres à l'Université de Montréal, il participe dans les années 1950 à la création de la maison d'édition l'Hexagone[10] qui publie notamment à l'époque les œuvres de poètes comme Gaston Miron. Puis il travaille comme graphiste à Radio-Canada à partir de 1955, et joint ensuite l'Office national du film du Canada (ONF), en 1960, où il est d'abord documentaliste, puis scénariste avant de réaliser plusieurs documentaires dont Percé on the Rocks en 1964. En 1965, il y signe son premier long métrage de fiction (d'environ 75 minutes), La Vie heureuse de Léopold Z., alors qu'on ne l'avait autorisé qu'à réaliser un simple documentaire (d'environ 15 ou 20 minutes) portant sur l'enlèvement de la neige à Montréal.
En 1966, semoncé par son employeur pour avoir transformé en long métrage ce projet de documentaire, il quitte l'ONF pour les Productions Onyx avec lesquelles il scénarise et réalise Le Viol d'une jeune fille douce (en 1968), Red (en 1970) et Les Mâles (en 1971). Puis, avec Pierre Lamy, il fonde les Productions Carle-Lamy au début des années 1970 et réalise au cours de cette décennie La Vraie Nature de Bernadette (en 1972), La Mort d'un bûcheron (en 1973) et La Tête de Normande St-Onge (en 1976). Au cours des années 1980, il adapte deux classiques de la littérature québécoise au grand écran, Les Plouffe (en 1981) et Maria Chapdelaine (en 1983). Gilles Carle réalise ses derniers longs métrages de fiction au cours des années 1990, avant que la maladie ne le réduise à des travaux plus solitaires, d'écriture et d'art plastique, puis à l'inaction totale.
Il a été président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques Canada (SACD) de 1987 à 1992 ainsi que président d'honneur de 1993 à 2009[11]. Dans cette société, il a notamment veillé aux intérêts moraux et matériels des auteurs en négociant pour eux les licences d'exploitation avec les chaines de télévision et les producteurs de théâtre.
Atteint de la maladie de Parkinson et de la maladie d'Alzheimer, Gilles Carle meurt le . Le Québec lui réserve des funérailles nationales.