Titre original |
ゴジラ Gojira |
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Réalisation | Ishirō Honda |
Scénario |
Histoire : Shigeru Kayama adaptation : Ishirō Honda Takeo Murata |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Tōhō |
Pays de production | Japon |
Genre | Kaijū |
Durée | 97 minutes |
Sortie | 1954 |
Série Showa
Série Heisei
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Godzilla (ゴジラ, Gojira ) est un film de kaijū japonais réalisé par Ishirō Honda, sorti en 1954, et dont les effets spéciaux sont assurés par Eiji Tsuburaya[1]. C'est le pionnier d'une forme d'effets spéciaux appelée daikaiju dans laquelle un cascadeur portant un costume interagit avec des décors miniatures et il est reconnu pour avoir largement défini le modèle des tokusatsu (films à effets spéciaux). Considéré comme l'un des films de monstres les plus importants jamais réalisés, il a fait du personnage de Godzilla une icône de la culture populaire internationale. Son succès a également engendré une franchise multisupport (en), reconnue par le Livre Guinness des records comme la franchise cinématographique la plus ancienne de l'histoire, et qui compte presque 40 films à l'heure actuelle.
Produit et distribué par la Tōhō, il raconte l'histoire de mystérieux naufrages de grands navires au large de l'île d'Odo située au sud du Japon. Sur l'île en question, de terribles dégâts terrestres ont également lieu une nuit, des villageois et des maisons ayant apparemment été « écrasés depuis le haut ». La légende ancestrale locale de « Godzilla » est alors ravivée, celle d'une créature vivant sous la mer qui se réveille pour « se nourrir de l'humanité ». Les experts envoyés sur place découvrent des empreintes de pas gigantesques et de fortes traces de radioactivité. Durant leur enquête, ils sont témoins de la soudaine apparition d'un monstre, haut d'environ 50 mètres et à l'apparence d'un dinosaure, qui disparaît aussi vite qu'il est apparu. Ils prouvent qu'il s'agit d'une créature datant du Crétacé qui aurait survécu tout ce temps dans une grotte sous-marine fermée mais qui aurait récemment été libéré à cause des nombreux essais atomiques américains dans le Pacifique, cela déduit entre autres en raison de la découverte de strontium 90 dans les empreintes de pas, un élément qui ne peut être généré que par l'explosion d'une bombe atomique. Extrêmement agressif et résistant, et doté d'un « souffle atomique » en raison des radiations subies, Godzilla déjoue les tentatives de l'armée de le détruire et se déplace en direction de Tokyo.
Le film rencontre des critiques mitigées lors de sa sortie, mais connait un succès au box-office avec 183 millions de yens de recettes, ce qui en fait le huitième plus grand succès japonais de l'année. Il remporte le prix de la Japanese Movie Association des meilleurs effets spéciaux mais pas celui du meilleur film (attribué aux Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa, un autre film majeur du cinéma japonais, sorti la même année).
En 1956, une version « américanisée », intitulée Godzilla, King of the Monsters!, sort aux États-Unis. Elle est fortement modifiée avant cette sortie : un nouveau personnage est ajouté, celui d'un journaliste américain (Raymond Burr) qui suit toute l'histoire (de nouveaux plans de l'acteur sont tournés puis intégrés dans un nouveau montage du film), tandis que les conséquences des essais nucléaires américains dans la libération du monstre sont minimisés[2]. Une version française existe également avec encore un nouveau montage et un doublage intégral en français (là où la version américaine sous-titrait les personnages japonais).
Sa suite, Le Retour de Godzilla, sort le .