Goumiers marocains

Goum
Image illustrative de l’article Goumiers marocains
Le goumier Embarek aiguisant sa baïonnette à Mistretta en Sicile le 30 juillet 1943[1].

Création 1908
Dissolution 1956
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Branche Armée de Terre
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Maroc 1908-1934
Tunisie 1942-1943
Sicile 1943
Corse 1943
Italie 1944
France 1944-1945
Allemagne 1945
Indochine 1948-1954
Commandant historique Général Guillaume

Les goumiers marocains sont des soldats appartenant à des goums, unités d’infanterie légères de l'armée d'Afrique composées de troupes autochtones marocaines sous encadrement essentiellement français. Ces unités ont existé de 1908 à 1956.

D'abord supplétifs, puis réguliers, les goumiers marocains s'illustrent surtout lors de la Seconde Guerre mondiale, entre 1942 et 1945[2], sous les ordres du général Augustin Guillaume et du colonel Émile Hogard, et obtiennent, entre 1942 et 1945, dix-sept citations collectives à l'ordre de l'armée et neuf à l'ordre du corps d'armée[3], puis en Indochine de 1946 à 1954.

Le 2e groupe de tabors marocains (2e GTM) est, après le 2e régiment de chasseurs parachutistes, l'une des six unités d'infanterie les plus décorées de la Seconde Guerre mondiale avec le 3e régiment de tirailleurs algériens, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, le régiment de marche du Tchad, la 13e demi-brigade de Légion étrangère et le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP).

Les goumiers marocains, soldats d'élite, ont été commandés par des chefs choisis parmi les meilleurs de l'Armée française[4]. Parmi les plus prestigieux, on trouve Georges Leblanc, Pierre Boyer de Latour, Gaston Parlange, élevés après-guerre à la dignité de grand-croix de la légion d'honneur, et Jacques Massiet du Biest, qui commandent les groupes de tabors marocains (GTM) en 1943-1945.

  1. Paul Gaujac, Les goums marocains 1941-1945, l'Esprit du temps, 2021
  2. Période au cours de laquelle les quatre groupes de tabors marocains (GTM) [un GTM est équivalent à un régiment] regroupent chacun trois tabors (bataillons) lesquels rassemblent trois ou quatre goums (compagnies) chacun.
  3. Général Guillaume, Un homme en guerre, France-Empire, 1977, p. 185
  4. « Soldats d'élite, les goumiers marocains ont toujours eu à leur tête des chefs choisis parmi les meilleurs de l'Armée française. », « Georges Leblanc - Le chef du 1er groupe de tabors marocains », revue Troupes d'élite, janvier 1987.