Grenoble (prononcé /gʁə.nɔbl/ Écouter) est une commune du Sud-Est de la France, en région Auvergne-Rhône-Alpes ; elle est le chef-lieu du département de l'Isère et l’ancienne capitale du Dauphiné.
Grenoble est la commune-centre de la deuxième agglomération de la région Auvergne-Rhône-Alpes en nombre d'habitants (après celle de Lyon), et la troisième commune de cette région (derrière Lyon et Saint-Étienne). Son agglomération de 450 000 habitants est également la plus grande métropole des Alpes (devant Innsbruck — dont l'agglomération compte 300 000 habitants — et Bolzano), ce qui lui vaut le surnom, en France, de « capitale des Alpes »[1],[2]. Son aire d'attraction est de 722 904 habitants en 2021 (zonage de 2020), ce qui la classe en onzième position au niveau national, derrière Montpellier et Rennes mais devant Rouen[3]. Son bassin d'emploi compte 814 000 habitants, ce qui en fait le 9e bassin d'emploi hors Paris, derrière ceux de Rennes ou Rouen, mais devant celui de Lille[4].
L’histoire de Grenoble couvre une période de plus de deux mille ans. Durant l'époque gallo-romaine, le bourg gaulois porte le nom de Cularo, puis celui de Gratianopolis. Son importance s'accroît durant le XIe siècle, lorsque les comtes d’Albon choisissent la cité comme capitale de leur province, le Dauphiné. Ce statut, consolidé par l'annexion à la France (1349), lui permet de développer son économie. Grenoble devient alors une ville parlementaire et militaire, à proximité immédiate de la frontière avec la Savoie.
En 1788, la population s'est mobilisée pour défendre ses parlementaires lors de la journée des Tuiles, en attaquant les troupes royales. Antoine Barnave et Jean-Joseph Mounier, représentants du tiers état, à l'origine du fameux serment du jeu de Paume, furent d'illustres acteurs grenoblois de la Révolution française.
Le développement industriel de Grenoble commence véritablement au XVIIIe siècle avec la ganterie, et s’accentue dans la deuxième partie du XIXe siècle avec la découverte de la « houille blanche » (l'énergie hydroélectrique). Mais Grenoble connaît sa croissance la plus forte durant les Trente Glorieuses.
L'organisation des Jeux olympiques d’hiver (1968) symbolise cette période de grands bouleversements pour la ville. Son développement continuant, Grenoble s'affirme aujourd’hui comme un grand centre scientifique européen[5],[6]. Pour ce qui est de la population, Grenoble était, en 2018, la seizième commune de France avec 157 650 habitants[7], son unité urbaine la seizième de France en 2018, avec 451 096 habitants[8], et son aire d'attraction la onzième, avec 713 291 habitants[9]. Ses habitants sont dénommés les Grenoblois[10].