Grottes de Mogao

Grottes de Mogao *
Image illustrative de l’article Grottes de Mogao
Grotte n° 96 du site de Mogao
Coordonnées 40° 08′ 00″ nord, 94° 49′ 00″ est
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (iv) (v) (vi)
Numéro
d’identification
440
Région Asie et Pacifique **
Année d’inscription 1987 (11e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Les grottes de Mogao (chinois : 莫高窟 ; pinyin : mògāo kū ; litt. « grottes d'une hauteur inégalée »), ouvertes au public depuis 1980 (seules quarante grottes restent ouvertes au public, par roulement, dont dix en permanence), forment un ensemble de 492 chapelles bouddhistes ornées de peintures et sculptures. Elles font partie de l'ensemble plus vaste des grottes de Dunhuang, dans la province de Gansu en Chine, en marge du désert de Gobi. Ces chapelles ont été élaborées dans 735 grottes, dont 492 avec un décor peint et/ou sculpté[1], et creusées dans la roche par des moines à partir du IVe siècle. Des communautés monastiques commencèrent vite à percer des cavités plus grandes dans le grès comme actes de dévotion publique, et à orner les sanctuaires d'effigies de Bouddha. Ce type de grottes aux multitudes de peintures et sculptures de Bouddha reçoivent l'appellation générique de grottes des mille Bouddhas. Certaines de ces grottes abritent, d'ailleurs, des statues de Bouddha de très grandes dimensions.
Par ailleurs, à Mogao exclusivement, des moines bouddhistes placèrent des dizaines de milliers de manuscrits et de peintures dans une petite salle attenante à l'une des grottes, et cette salle fut murée ensuite - on ne sait pas à quelle époque, ni dans quelles circonstances - puis découverte au début du XXe siècle. La découverte, qui bénéficiait des études de sinologie, correspondait à un moment de regain des études de l'art chinois en Occident, et pour la France de l'expertise de Paul Pelliot. Alertés par ce jeune sinologue, les lettrés chinois, qui traversaient pourtant une période de profond bouleversement, réussirent à sauver une grande partie de ce trésor national.

Ces grottes constituaient des lieux de culte d'une grande importance, sur la route de la soie. Leur réalisation s'est étalée sur une longue période allant du IVe au XIVe siècle, de la dynastie des Liang du Nord, ou Liang antérieur (en 366), jusqu'à la dynastie des Yuan (1279-1368), avec un point culminant sous la dynastie des Tang, entre le VIIe et le Xe siècle. C'est d'ailleurs de cette époque que datent les plus belles grottes. Ce sont probablement les plus anciennes grottes recouvertes de peintures murales de Chine, depuis l'antiquité, après les Grottes de Kizil.

  1. Danielle Elisseeff 2008, p. 245 et (en) « Hightlights », sur Dunhuang Academy, (consulté le ).