Date | 1967 – 1975 |
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Lieu | Cambodge |
Issue | Victoire des Khmers rouges ; proclamation du Kampuchéa démocratique |
Royaume du Cambodge (1967-1970) République khmère (1970-1975) États-Unis Sud Viêt Nam Avec le soutien de : Australie Canada Indonésie Malaisie Royaume-Uni Thaïlande |
Khmers rouges Front uni national du Kampuchéa (1970-1975) Nord Viêt Nam Việt Cộng Avec le soutien de : Chine Roumanie Cuba Union soviétique |
Lon Nol Sisowath Sirik Matak Richard Nixon Henry Kissinger |
Pol Pot Nuon Chea Khieu Samphan Ieng Sary Son Sen |
250 000 soldats | 100 000 (dont 60 000 Khmers rouges) |
Batailles
Intervention américaine (en) :
1968, année charnière :
Désengagement américain (1969–1971) :
Post-accords de paix de Paris (1973–1974) :
La guerre civile cambodgienne est un conflit qui opposa les forces du Parti communiste du Kampuchéa, connues sous le nom de « Khmers rouges », leurs alliés de la république démocratique du Viêt Nam (Nord Viêt Nam) et du Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit Việt Cộng) à celles du gouvernement du Royaume du Cambodge (après , la République khmère), soutenues par les États-Unis et la république du Viêt Nam (Sud Viêt Nam).
Dans le contexte de la guerre froide, ce conflit fut exacerbé par l'influence de la guerre du Viêt Nam, et les actions des alliés des deux parties belligérantes. En effet, l'implication de l'Armée populaire vietnamienne (armée nord-vietnamienne) était motivée par son souci de protéger ses bases et ses sanctuaires dans l'Est du Cambodge le long de la piste Hô Chi Minh, sans laquelle la poursuite de son effort militaire au Sud Viêt Nam aurait été plus difficile, tandis que les États-Unis souhaitaient gagner du temps pour leur retrait du Sud-Est asiatique et protéger leur allié, le régime sud-vietnamien. Les Américains et les armées du Sud et du Nord Viêt Nam participèrent directement, à un moment ou un autre, aux combats.
Le gouvernement cambodgien fut principalement soutenu par des campagnes américaines de bombardements aériens massifs et des aides directes matérielles et financières. En 2009, Raoul Marc Jennar annonçait devant le tribunal chargé de juger les derniers dirigeants khmers rouges en vie, que « dans toute l’histoire de l’humanité, aucun autre pays n’a été autant bombardé que le Cambodge durant cette période »[1].
Après cinq années de combats acharnés, qui causèrent des pertes massives en vies humaines[note 1], la destruction de l'économie, la famine de la population et des atrocités sans nom, le gouvernement républicain du Cambodge fut renversé le lorsque les Khmers rouges, victorieux, proclamèrent la création du Kampuchéa démocratique. L'intervention américaine ordonnée par Richard Nixon et Henry Kissinger au Cambodge (en particulier les bombardements aériens massifs, dont on estime entre 50 000 et 150 000 personnes tuées) a finalement contribué au renforcement du mouvement khmer rouge[note 2], dont les effectifs passèrent de 4 000 en 1970 à 70 000 hommes en 1975[4] et à leur prise du pouvoir. Le régime des Khmers Rouges s'avérera être un des plus sanglants du XXe siècle[5]. Ce conflit, même s'il s'agissait d'une guerre civile locale, s'est inscrit dans le contexte de la Guerre froide, dans le cadre plus large de la guerre du Viêt Nam (1959–1975) qui toucha également le Royaume du Laos, le Sud Viêt Nam et le Nord Viêt Nam.
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