Date |
– (2 ans, 8 mois et 15 jours) |
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Lieu | Espagne |
Casus belli | Tentative de coup d'État militaire nationaliste. |
Issue |
Victoire nationaliste :
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85 000 policiers et soldats (17 juillet 1936) 450 000 hommes (Fin 1936) 35 000 hommes[2] 3 000 hommes[3] 220 000 hommes (1939) |
75 000 policiers et soldats (17 juillet 1936) 450 000 hommes (Fin 1936)
70 000 hommes[4] 15 700 volontaires étrangers. 1 000 000 hommes (1939) |
110 000 morts[7] | 90 000 morts[7] |
Guerre d'Espagne
Batailles
La guerre d'Espagne (également désignée sous le nom de guerre civile espagnole[N 1]) est un conflit qui, du au , opposa en Espagne d'une part le camp des républicains, orienté à gauche et à l'extrême gauche, composé de loyalistes à l'égard du gouvernement légalement établi de la IIe République, de communistes, de marxistes et d'anarchistes, et d'autre part les nationalistes, les rebelles putschistes orientés à droite et à l'extrême droite et menés par le général Franco.
Cette guerre se termina par la victoire des nationalistes, qui établirent ensuite une dictature connue sous le nom d'« État espagnol » durant 36 ans, dirigé par Franco portant le titre de Caudillo, jusqu'à la transition démocratique qui n'intervint qu'à la suite de la mort de Franco le 20 novembre 1975.
Cette guerre civile fut la conséquence, à long terme, des malaises sociaux, économiques, culturels et politiques qui accablaient l'Espagne depuis plusieurs générations. La proclamation de la IIe République en 1931 n’avait pas diminué les tensions entre Espagnols ; ce régime, contesté sur sa droite et sur sa gauche, n'avait pas eu le temps de s'installer et deux grandes peurs, celle d'une révolution bolchevique et celle du fascisme, ne feront que se développer. En 1934, la gauche s’était révoltée en réaction à l'entrée au gouvernement de la Confédération espagnole des droites autonomes victorieuse des élections de 1933 ; la répression par la République de la révolution asturienne avait fait des milliers de morts. Le gouvernement issu de la victoire électorale du Frente Popular avait provoqué une résurgence de troubles civils et de violences politiques au printemps 1936. L'assassinat de José Calvo Sotelo, chef d'un parti de droite, autorisé par des membres du parti au pouvoir et même du gouvernement, fut un point de bascule. Il provoqua le ralliement des hésitants de droite à l'idée qu'un soulèvement était légitime ; notamment Franco lui-même se décida alors.
Préparé de longue date, le soulèvement militaire et civil du camp nationaliste éclata le , mais sa mise en échec partielle déboucha sur une guerre civile imprévue. Longue et meurtrière, elle dura jusqu'à fin .
Entretemps chaque camp imposa dans les territoires qu'il contrôlait ses orientations politiques, écrasant son opposition par une violence meurtrière. En zone nationaliste, l'ordre traditionnel fut rétabli ; dans certains territoires sous contrôle républicain, une révolution sociale aboutit à la collectivisation des terres et à l'auto-gestion des usines, et expérimenta différentes sortes d'organisations en faveur du travailleur, de type socialiste (soutenues notamment par des anarchistes de la CNT[8]).
Ce conflit, qui mobilisa les opinions et les États européens, peut apparaître comme une préparation de la Seconde Guerre mondiale. Il permit de jauger les rapports de force européens (attentisme des démocraties française et britannique, engagement de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie, tout comme de l'Union soviétique). Il eut un retentissement médiatique et culturel très important (et donna notamment lieu à des œuvres telles que L'Espoir d'André Malraux, Hommage à la Catalogne de George Orwell, Pour qui sonne le glas d'Ernest Hemingway ou encore Guernica de Pablo Picasso et la trilogie autobiographique d'Arturo Barea).
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