Date |
– (15 ans et 6 mois) |
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Lieu | Liban |
Casus belli | Attaque d’une église maronite par les fedayins palestiniens le 13 avril 1975 suivie de l’attaque d’un bus de combattants palestiniens par les Kataeb |
Issue |
1-Victoire syrienne durant la guerre de libération
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Changements territoriaux |
Occupation syrienne du Liban jusqu'en 2005 |
Conflit israélo-arabe
Guerre froide arabe
La guerre du Liban, ou guerre civile libanaise (arabe : الحرب الأهلية اللبنانية, al-ḥarb al-ahliyyah al-libnāniyyah), est une guerre civile qui se déroule de 1975 à 1990 au Liban. Elle fait entre 150 000 et 250 000 morts[1] et de nombreux disparus et exilés.
La guerre est complexe, marquée par des violences entre communautés (chrétiens, druzes, chiites, sunnites), des affrontements au sein même des communautés (chrétiens contre chrétiens, chiites contre chiites) ainsi que de multiples interventions étrangères — des invasions par la Syrie et Israël, et des interventions moins directes de la France, de la Ligue arabe et de l'Iran —. À cette fin, la guerre froide a exercé un effet désintégrateur sur le pays, étroitement lié à la polarisation politique qui a précédé la crise libanaise de 1958. Les chrétiens phénicianistes et les Druzes conservateurs se sont majoritairement rangés du côté du monde occidental, tandis que les chrétiens pro-syriens, des chrétiens de droite ayant quitté le Front libanais, les pan-syrianistes, les panarabistes et les groupes de gauche se sont majoritairement rangés du côté des pays nationalistes arabes.
La guerre prend un autre tournant lorsque de nombreux sous-conflits s'y ajoutent à la suite de règlements de compte entre factions libanaises et palestiniennes :
La guerre se termine défavorablement pour le Front libanais, qui a vu un grand nombre de ses membres faire défection ; les Forces libanaises en tant que milice sont dissoutes. Toutefois, jusqu'en 2000, le Hezbollah et le PSNS continuent le conflit au sud contre l'Armée du Sud-Liban et Tsahal : c'est le conflit au Sud-Liban de 1985-2000.
Les séquelles du conflit se font sentir sur une longue période avec une reconstruction difficile, le maintien de milices armées, des reprises ponctuelles de la violence et une forte instabilité politique[2]. En 1989, l'accord de Taëf a marqué le début de la fin des combats lorsqu'un comité nommé par la Ligue arabe a commencé à formuler des solutions au conflit. En mars 1991, le Parlement libanais a adopté une loi d'amnistie qui pardonnait tous les crimes politiques perpétrés avant la promulgation de la loi.