Date |
Du au (44 ans, 9 mois et 7 jours)[1]. |
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Lieu | Monde entier |
Issue |
Décolonisation achevée, effondrement du bloc de l'Est et dislocation de l'URSS Victoire de facto du camp occidental. |
Harry S. Truman Dwight D. Eisenhower John F. Kennedy † Lyndon B. Johnson Richard Nixon Gerald Ford Jimmy Carter Ronald Reagan George H. W. Bush Paul-Henri Spaak Gaston Eyskens Jean Duvieusart Joseph Pholien Jean Van Houtte Achille van Acker John Diefenbaker Lester B. Pearson Pierre Elliott Trudeau Joe Clark Brian Mulroney Winston Churchill Harold Wilson James Callaghan Margaret Thatcher John Major Vincent Auriol René Coty Charles de Gaulle Georges Pompidou † Valéry Giscard d'Estaing François Mitterrand António de Oliveira Salazar Marcelo Caetano António Ramalho Eanes Mário Soares Geórgios Papadópoulos Phaedon Gizikis Konstantínos Tsátsos Konstantínos Karamanlís Celâl Bayar Cevdet Sunay Fahri Korutürk Kenan Evren Turgut Özal Konrad Adenauer Helmut Schmidt Helmut Kohl David Ben Gourion Mohammad Reza Pahlavi Muhammad Zia-ul-Haq Roman Choukhevytch Adolfo Calero Ossufo Momade Rakad Salem Alparslan Türkeş José López Rega |
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Batailles
Crises et conflits majeurs entre le monde occidental et le monde communiste
Crises et conflits mineurs entre le monde occidental et le monde communiste
Crises dans le monde communiste
Crises dans le monde occidental
Autres crises régionales
La guerre froide (en anglais Cold War ; en russe Холодная война, Kholodnaïa voïna) est le nom donné à la période de fortes tensions géopolitiques durant la seconde moitié du XXe siècle entre, d'une part, les États-Unis et leurs alliés constitutifs du bloc de l'Ouest et, d'autre part, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et ses États satellites formant le bloc de l'Est. La guerre froide s'installe progressivement à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1945 à 1947, et dure jusqu'à la chute des régimes communistes en Europe en 1989, rapidement suivie de la dislocation de l'URSS en .
L'écrivain britannique George Orwell est le premier, dans le contexte de l'après-guerre, à employer le terme « Cold War » en . L'expression se répand en lorsque Bernard Baruch, conseiller auprès du président Truman, l'utilise dans un discours, puis quand son ami Walter Lippmann, journaliste très lu, la reprend dans une série d'articles publiés dans le New York Herald Tribune.
Les racines de la guerre froide remontent à la révolution d'Octobre 1917 d'où naît en 1922 l'Union soviétique. Les relations difficiles entre les États-Unis et l'Union soviétique tiennent à la nature même de leurs régimes politiques et des idéologies qui les sous-tendent. Pendant l'entre-deux-guerres pourtant, leurs espoirs de vague révolutionnaire en Europe ayant été déçus, les Soviétiques privilégient la consolidation de leur régime ; mais, à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS fait partie des vainqueurs de l'Allemagne nazie et occupe l'essentiel de l'Europe de l'Est, qu'elle place sous son contrôle en imposant un ensemble de régimes satellites. Outre en Europe désormais coupée en deux par le « rideau de fer », le communisme s'étend également en Asie avec la victoire des communistes en Chine. Aux États-Unis, Harry S. Truman, qui succède à Franklin Delano Roosevelt en avril 1945, considère que l'avenir et la sécurité des États-Unis ne peuvent pas être assurés par un retour à l'isolationnisme mais doivent au contraire reposer sur une politique extérieure de propagation de leur modèle démocratique et libéral, de défense de leurs intérêts économiques et d'endiguement du communisme.
La guerre froide est multi-dimensionnelle, davantage portée par les différences idéologiques et politiques entre les démocraties occidentales et les régimes communistes que par des ambitions territoriales. Elle a de fortes répercussions dans tous les domaines : économique, culturel, scientifique ou encore sportif et médiatique.
Elle est aussi caractérisée par la course aux armements nucléaires à laquelle se livrent les deux superpuissances, les États-Unis et l'Union soviétique, qui y consacrent des ressources colossales. Elle est qualifiée de « froide » au motif que les dirigeants américains et soviétiques qui l'ont menée ont su éviter l'affrontement direct de leur pays, pour partie au moins par peur de déclencher une apocalypse nucléaire, et que l'Europe ne connaît pas de guerre malgré plusieurs graves crises. Mais sur les autres continents, notamment en Asie, des conflits ouverts font de nombreuses victimes civiles et militaires : la guerre de Corée, la guerre d'Indochine, la guerre du Viêt Nam, la guerre d'Afghanistan et le génocide cambodgien totalisent environ dix millions de morts.
Bien qu'il s'agissait d'un conflit entre deux internationalismes, l'un libéral, l'autre communiste, plusieurs autres acteurs locaux aux idéologies différentes se retrouvent impliqués dans le conflit, l'Arabie saoudite et les mouvements islamistes sunnites, le Portugal salazariste et l'Espagne franquiste se retrouvant alliés stratégiques des États-Unis quand les puissances nationalistes arabes telles que l'Égypte nassérienne, la République arabe du Yémen et les régimes baasistes de Syrie et d'Irak doivent jongler entre les USA et l'URSS. Encore, le régime nationaliste-travailliste argentin de Juan Peron puis la République islamique d'Iran et les mouvements islamistes chiites et le régime kadhafiste en Libye se montrent hostiles aux deux blocs.
Le conflit israélo-arabe a divisé les deux blocs. L'État d'Israël, dans un premier temps plus proche de l'Union soviétique, subit l'hostilité de l'Espagne franquiste, du Portugal, du Pakistan, de l'Arabie saoudite et de l'Irak alors que les autres pays européens du bloc de l'Ouest soutiennent Israël. À l'inverse, les pays du bloc de l'Est soutenaient Israël lors de sa création, mais finissent par se rapprocher des pays arabes et soutenir la création d'un État palestinien.
Dans ce contexte de bipolarisation des relations internationales et par ailleurs de décolonisation, les pays du tiers monde, tels que l’Inde sous Jawaharlal Nehru, l’Égypte sous Gamal Abdel Nasser et la Yougoslavie sous Josip Broz Tito forment le mouvement des non-alignés, proclamant leur neutralité et jouant sur la rivalité entre les blocs pour obtenir des concessions. Autre évènement majeur de la seconde moitié du XXe siècle, la décolonisation fournit à l'Union soviétique et à la république populaire de Chine de multiples occasions d'accroître leur influence aux dépens des anciennes puissances coloniales.