Date |
– (10 ans, 7 mois et 12 jours) |
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Lieu |
Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Kosovo, Macédoine du Nord Albanie (marginalement)[1]. |
Casus belli | Chute du communisme ; déclarations d'indépendance de la Slovénie, de la Croatie de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo. |
Issue | Rupture de la Yougoslavie et formation d'Etats successeurs indépendants |
1991 Slovénie 1991-1995 1998-1999 1995-1999 OTAN |
République fédérative socialiste de Yougoslavie (jusqu'à avril 1992) République serbe de Bosnie République serbe de Krajina Soutien: RF Yougoslavie République de Bosnie occidentale |
Les guerres de Yougoslavie sont une série de conflits violents dans les territoires de l'ancienne république fédérative socialiste de Yougoslavie, qui ont eu lieu entre 1991 et 2001. Deux séries de guerres se succèdent, affectant les six républiques de la défunte république fédérative socialiste de Yougoslavie. On parle aussi de « guerre des Balkans »[3],[4], « guerre d’ex-Yougoslavie », ou plus rarement de « troisième guerre balkanique ».
La plupart des guerres se terminèrent par des accords de paix, impliquant la pleine reconnaissance internationale des nouveaux États, mais avec un coût humain énorme et des dommages économiques pour la région. Au départ, l'Armée populaire yougoslave (JNA) cherchait à préserver l'unité de l'ensemble de la Yougoslavie en écrasant les gouvernements sécessionnistes, mais elle fut de plus en plus sous l'influence du gouvernement serbe de Slobodan Milošević, qui évoquait la rhétorique nationaliste serbe et souhaitait utiliser la cause yougoslave afin de préserver l'unité des Serbes dans un seul État. En conséquence, la JNA commença à perdre les Slovènes, les Croates, les Albanais du Kosovo, les Bosniaques et les Macédoniens ethniques, et devint effectivement une armée serbe. Selon un rapport de l’ONU de 1994, la partie serbe ne visait pas à restaurer la Yougoslavie, mais à créer une « Grande Serbie » à partir de certaines parties de la Croatie et de la Bosnie. D'autres mouvements irrédentistes furent également mis en relation avec les guerres, comme la « Grande Albanie » (du Kosovo, bien qu'elle ait été abandonnée à la suite de la diplomatie internationale) et la « Grande Croatie » (de certaines parties de l'Herzégovine, jusqu'en 1994, lorsque l'accord de Washington le conclut).
Souvent décrites comme les conflits les plus meurtriers d'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, les guerres furent marquées par de nombreux crimes de guerre, notamment le génocide, les crimes contre l'humanité et le viol. Le génocide bosniaque fut le premier crime européen à être officiellement jugé de nature génocidaire depuis la Seconde Guerre mondiale, et de nombreux participants individuels clés furent par la suite accusés de crimes de guerre. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) fut créé par l'ONU pour poursuivre ces crimes.
Selon l'International Center for Transitional Justice, les guerres de Yougoslavie causèrent la mort d’au moins 140 000 personnes[5].