H. P. Lovecraft

Howard Phillips Lovecraft
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Howard Phillips Lovecraft en 1934.
Nom de naissance Howard Phillips Lovecraft
Alias
Lewis Theobald Jr
Ward Phillips
Naissance
Providence, Rhode Island, États-Unis
Décès (à 46 ans)
Providence, Rhode Island, États-Unis
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Cosmicisme
Genres
Adjectifs dérivés Lovecraftien

Œuvres principales

Signature de Howard Phillips Lovecraft

Howard Phillips Lovecraft [ˈhaʊɝd ˈfɪlɪps ˈlʌvkɹæft][1], né le à Providence (Rhode Island) et mort le dans la même ville, est un écrivain américain connu pour ses récits fantastiques, d'horreur et de science-fiction (Weird Fiction).

Ses sources d'inspiration, tout comme ses créations, se réfèrent à la notion d'horreur cosmique, selon laquelle l'être humain est insignifiant à l'échelle du cosmos qui lui est profondément étranger. Ceux qui raisonnent véritablement, comme ses protagonistes, mettent toujours en péril leur santé mentale[2]. On lit souvent Lovecraft pour le mythe qu’il a créé, le mythe de Cthulhu, pour employer l’expression d’August Derleth : l'ensemble des mythes de l'univers de Lovecraft constituaient pour l'auteur une sorte de « panthéon noir », une « mythologie synthétique » ou un « cycle de folklore synthétique ». Il voulait montrer essentiellement que le cosmos n’est pas anthropocentrique, que l’être humain, forme de vie insignifiante parmi d’autres, est loin de tenir une place privilégiée dans la hiérarchie infinie des formes de vie[3]. Ses travaux sont profondément pessimistes et cyniques et remettent en question le Siècle des Lumières, le romantisme ainsi que l'humanisme chrétien[4],[5]. Les héros de Lovecraft éprouvent en général des sentiments qui sont à l'opposé de la gnose et du mysticisme au moment où, involontairement, ils ont un aperçu de l'horreur en guise de réalité.

Bien que le lectorat de Lovecraft fut limité de son vivant, sa réputation évolua au fil des décennies et il est à présent considéré comme l'un des écrivains d'horreur les plus influents du XXe siècle. Avec Edgar Allan Poe, il a exercé « une influence considérable sur les générations suivantes d'écrivains d'horreur »[6].

Stephen King a dit de lui qu'il était « le plus grand artisan du récit classique d'horreur du vingtième siècle »[7],[8].

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Article d'Arnaud Fabre, Profondeur de champs, « Le doute et la folie dans les œuvres écrites à la première personne de H.P. Lovecraft », sur Profondeur de champs, (consulté le )
  3. William Schnabel, Masques dans le miroir : Le double lovecraftien, La Clef d'Argent, 2002, p. 13.
  4. (en) Colin Wilson, The Strength to Dream : Literature and the Imagination, , 224 p. (ISBN 978-1-60025-020-0 et 1-60025-020-3), p. 8

    « He hated modern civilization, particularly its confident belief in progress and science. »

  5. H. P. Lovecraft in Popular Culture par Don G. Smith, 2005, (ISBN 0-7864-2091-X), page 85, « Lovecraft never had much good to say about families either »
  6. (en) Joyce Carol Oates, « The King of Weird », The New York Review of Books, vol. 43, no 17,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. King quoted on front cover of 1982 paperback edition of The Best of H.P. Lovecraft: Bloodcurdling Tales of Horror and the Macabre published by Del Rey Books with introduction by Robert Bloch. Other sources quote King as calling this judgement of Lovecraft “undeniable” [1] or “beyond doubt” « http://ebooks.ebookmall.com/ebook/102153-ebook.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  8. (en) Wohleber, Curt, « The Man Who Can Scare Stephen King », American Heritage Magazine, vol. 46, no 8,‎ (lire en ligne)