Han Suyin

Han Suyin
Nom de naissance Chou Kuanghu
Naissance
Xinyang, Drapeau de Taïwan République de Chine
Décès (à 95 ans)
Lausanne, Drapeau de la Suisse Suisse
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture anglais
Genres
roman, autobiographie, biographie, études historiques et socio-politiques, essai

Compléments

sympathisante du Parti communiste chinois

Han Suyin (韩素音)[1], à l'État civil Chou Kuanghu, connue aussi sous le nom de Rosalie Élisabeth Comber, née le à Xinyang, dans le Henan (Chine), et morte le (à 95 ans) à Lausanne (Suisse)[2], est une écrivaine, autobiographe, historienne, sinologue et analyste politique d'origine chinoise et belge, et docteur en médecine de formation.

Écrivant principalement en anglais, mais aussi en français et en chinois, elle est l'auteur de romans dont l'action se déroule en Asie (Destination Tchoungking, Multiple splendeur, Jusqu'au matin, Les Quatre Visages et La montagne est jeune, etc.), de récits autobiographiques (L'Arbre blessé, Une fleur mortelle, Un été sans oiseaux, Ma maison a deux portes et La Moisson du Phénix) et d'essais sociopolitiques et d'études historiques[3],[4] sur la Chine moderne (Le Déluge du matin : Mao Tsetoung et la révolution chinoise, 1893-1954, Le premier jour du monde : Mao Tsetoung et la révolution chinoise, 1949-1975 et Le siècle de Zhou Enlai : le mandarin révolutionnaire : 1898-1998). Ses ouvrages ont été traduits dans de nombreuses langues[5].

Son roman autobiographique, Multiple splendeur, paru en 1952, demeure le plus grand succès de sa carrière. Il est adapté au cinéma en 1955 par le réalisateur Henry King sous le titre La Colline de l'adieu, film hollywoodien qui devient un succès public et critique : le film est nommé pour huit Oscars et en remporte trois.

Dans les années 1960 et 1970, Han Suyin joue un rôle diplomatique discret, mais majeur comme « porte-parole » officieux de la Chine de Mao Zedong en Occident[6]. Favorable au maoïsme, elle soutient dans un premier temps le Grand Bond en avant et la Révolution culturelle en Chine, ce qui lui vaut d'être critiquée[7],[8] par des défenseurs des droits de l'homme, des sinologues occidentaux[9],[10] et par le gouvernement tibétain en exil et ses partisans.

  1. En chinois, le prénom vient après le nom.
  2. (en) Chinese-born writer Han Suyin dies in Switzerland, shanghaidaily.com, 3 novembre 2012.
  3. (en) Encyclopedia of Asian-American Literature, Infobase Publishing, 2010, 397 p., pp. 101-102 : « Her broad oeuvre includes important works of fiction, autobiography, history, and sociopolitical essays » (comprendre « Le gros de son œuvre compte d'importants ouvrages romanesques, autobiographiques, historiques, et des essais sociopolitiques »).
  4. (en) Encyclopedia of Post-Colonial Literatures in English (ss la dir. de Eugene Benson, L.W. Conolly), Routledge, 2004, 1730 pages, p. 1126 : « Han Suyin (1917- ) / Hong Kong novelist, historian. [...] Her best known works of non-fiction are those that combine autobiography and Chinese history ».
  5. Xiao Hong Lee et Wing-chung Ho 2003, p. 192.
  6. (en) Bob Hodge, The Politics of Chinese Language and Culture: The Art of Reading Dragons, p. 153.
  7. François Bougon, « Han Suyin, écrivain et avocate fidèle du régime maoïste », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LP
  9. (en) Suyin Han, Aamer Hussein, Tigers and Butterflies: Selected Writings on Politics, Culture and Society, Earthscan, 1990, (ISBN 1853830690)p. 6 : « Though she has often been criticized by Western sinologists in the post-Mao era for her supposedly partisan politics »
  10. (en) US-China Review, U.S.-China Peoples Friendship Association - 1987, Volume 11, p. 11 : « Interview with Han Suyin by Bob Quick Q: You've been criticized by many Western sinologists for doing just that. »