Harakat al-Chabab al-Moudjahidin

Harakat al-Chabab al-Moudjahidin
حركة الشباب المجاهدين
Image illustrative de l’article Harakat al-Chabab al-Moudjahidin

Idéologie Salafisme djihadiste
Objectifs Création d'un État islamique en Somalie
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2006
Pays d'origine Drapeau de la Somalie Somalie
Fondé par Aden Hashi Farah « Ayro »
Actions
Zone d'opération Drapeau de la Somalie Somalie
Drapeau du Kenya Kenya
Drapeau de Djibouti Djibouti
Drapeau de l'Ouganda Ouganda
Organisation
Chefs principaux Ahmad Omar (Abu Ubaidah)
Membres Environ 5 000 (estimation en septembre 2013)[1]
Fait partie de Al-Qaïda (depuis 2010)
Répression
Considéré comme terroriste par États-Unis, Australie, Royaume-Uni[2], Canada, Norvège[3], Nouvelle-Zélande[4], France, et le reste de l'Europe.
Guerre de Somalie (depuis 2006)
Corne de l'Afrique vers 1915
Situation en Somalie en avril 2017

Harakat al-Chabab al-Moudjahidin (arabe : حركة الشباب المجاهدين, signifiant « mouvement des jeunes combattants ») est un groupe terroriste islamiste somalien d'idéologie salafiste djihadiste créé en 2006 lors de l'invasion éthiopienne. Ses membres sont couramment appelés shebabs ou chebabs. Le groupe est issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamiques et a pour objectif l'instauration de la charia dans la région.

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande[5],[6],[4]. Elle est soupçonnée d'entretenir des liens forts avec la direction centrale d'Al-Qaïda au Pakistan et d'abriter des djihadistes étrangers, dont certains en provenance d'Europe et des États-Unis. L'intensification des actions militaires américano-pakistanaises dans les zones tribales au sud du Waziristan a notamment entraîné le départ de plusieurs chefs d'Al-Qaïda vers la Somalie[7].

C'est l'une des deux grandes organisations islamistes somaliennes, avec le Hizbul Islam (ou Hezb al-Islamiya) du cheikh Hassan Dahir Aweys. Le fondateur du groupe, Aden Hashi Farah « Ayro », est tué en 2008 dans une frappe aérienne américaine[8]. L'organisation est ensuite dirigée par Moktar Ali Zubeyr, successeur du cheikh Mukhtar Robow, jusqu'à sa mort en 2014.

En 2009, le groupe se déclare en guerre contre le gouvernement du nouveau président somalien Sharif Ahmed, issu de la tendance plus modérée des Tribunaux islamiques. Après son succès initial, le groupe contrôlait une partie du pays en 2008 avant d'être obligé de se replier en 2011 face aux offensives de l'armée somalienne appuyée par l'Union africaine.

En septembre 2013, on estime que la mouvance comptait environ 5 000 combattants dans ses rangs[1]. Ces forces sont cependant divisées en plusieurs factions rivales. Outre les ambitions personnelles, les partisans d'une révolution islamique mondiale divergent de ceux centrés sur l'objectif nationaliste consistant à prendre le pouvoir en Somalie. Dans ce cadre, le , le groupe annonce avoir tué deux de ses chefs historiques, Ibrahim Haji Jama Mead dit Al-Afghani (l'Afghan) et Abul Hamid Hashi Olhayi[9],[10].

  1. a et b « Un jihadiste américain tué par les shebabs », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne)
  2. (en) « Alan Johnson bans Somali 'terrorist' group Al-Shabaab », sur bbc.co.uk (consulté le ).
  3. Øyvind Bye Skille, « - Hold dere unna Al-Shabaab », sur nrk.no, (consulté le ).
  4. a et b « NZ designates 4 new terrorist groups », sur etaiwannews.com, (consulté le ).
  5. State.gov
  6. après avoir déjoué un projet d'attentat contre une base militaire des environs de Sydney. Cinq hommes soupçonnés de liens avec le groupe sont arrêtés. Shebab somaliens placés sur la liste des organisations terroristes Nouvel Obs, 21 août 2009
  7. Al-Qaïda en Somalie, du Mythe à la réalité CF2R, 17 juin 2009
  8. Air raid kills Somali militants, BBC News, 1er mai 2008
  9. Somalie : deux chefs shebab tués, Le Figaro, 29 juin 2013.
  10. Somalie : les shebab ont tué deux de leurs chefs, Le Monde, 29 juin 2013.