Harold Wilson

Harold Wilson
Illustration.
Harold Wilson en 1962.
Fonctions
Membre du Parlement du Royaume-Uni

(37 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection 5 juillet 1945
Réélection 23 février 1950
25 octobre 1951
26 mai 1955
8 octobre 1959
15 octobre 1964
31 mars 1966
18 juin 1970
28 février 1974
10 octobre 1974
3 mai 1979
Circonscription Ormskirk (en) (1945-1950)
Huyton (en) (1950-1983)
Prédécesseur Stephen King-Hall (en) (Ormskirk)
Circonscription créée (Huyton)
Successeur Ronald Cross (Ormskirk)
Circonscription supprimée (Huyton)
Chef du Parti travailliste

(13 ans, 1 mois et 22 jours)
Chef adjoint George Brown
Roy Jenkins
Edward Short
Prédécesseur Hugh Gaitskell
George Brown (intérim)
Successeur James Callaghan
Premier ministre du Royaume-Uni

(2 ans, 1 mois et 1 jour)
Monarque Élisabeth II
Gouvernement Wilson III et IV
Législature 46e et 47e
Prédécesseur Edward Heath
Successeur James Callaghan

(5 ans, 8 mois et 3 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouvernement Wilson I et II
Législature 43e et 44e
Prédécesseur Alec Douglas-Home
Successeur Edward Heath
Chef de l'opposition officielle du Royaume-Uni

(3 ans, 8 mois et 13 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Edward Heath
Législature 45e
Prédécesseur Edward Heath
Successeur Edward Heath

(1 an, 8 mois et 2 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Harold Macmillan
Alec Douglas-Home
Législature 42e
Prédécesseur Hugh Gaitskell
George Brown (intérim)
Successeur Alec Douglas-Home
Secrétaire d'État des Affaires étrangères du cabinet fantôme

(1 an, 3 mois et 12 jours)
Chef de l'opposition Hugh Gaitskell
George Brown (intérim)
Prédécesseur Denis Healey
Successeur Patrick Gordon Walker
Chancelier de l'Échiquier du cabinet fantôme

(5 ans, 10 mois et 19 jours)
Chef de l'opposition Hugh Gaitskell
Prédécesseur Hugh Gaitskell
Successeur James Callaghan
Président de la Commission du Commerce (en)

(3 ans, 6 mois et 25 jours)
Monarque George VI
Premier ministre Clement Attlee
Gouvernement Attlee I et II
Prédécesseur Stafford Cripps
Successeur Hartley Shawcross
Secrétaire au Commerce extérieur

(2 mois et 19 jours)
Monarque George VI
Premier ministre Clement Attlee
Gouvernement Attlee I
Prédécesseur Hilary Marquand
Successeur Arthur Bottomley
Biographie
Nom de naissance James Harold Wilson
Date de naissance
Lieu de naissance Huddersfield, Angleterre (Royaume-Uni)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Londres (Royaume-Uni)
Nature du décès Cancer du côlon
Maladie d'Alzheimer
Sépulture Vieille église de St Mary's (en), Îles Scilly, Angleterre (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti travailliste
Conjoint Mary Wilson
Enfants Robin Wilson
Diplômé de Jesus College
Profession Économiste
Fonctionnaire
Professeur
Statisticien
Religion Congrégationalisme

Harold Wilson
Premiers ministres du Royaume-Uni

James Harold Wilson, dit Harold Wilson, Baron Wilson de Rievaulx, né le à Huddersfield (Yorkshire) et mort le à Londres, est un homme d'État britannique, membre du Parti travailliste et Premier ministre à deux reprises entre 1964 et 1970 puis entre 1974 et 1976.

Diplômé du prestigieux Jesus College, l'une des écoles hébergées par l'université d'Oxford, il devient membre du Parlement après les élections générales de juillet 1945 sous l'étiquette du Parti travailliste. En septembre 1947, en devenant président de la Commission du Commerce (en), il devient le plus jeune ministre membre du cabinet depuis William Pitt le Jeune en 1782[1],[a]. Devenu l'une des principales figures du Parti travailliste à la suite du retrait de Clement Attlee en 1955, il devient chef du parti en février 1963 et par la même occasion le chef de l'opposition officielle. À la suite de la victoire de son parti lors des élections générales de 1964, il fut nommé Premier ministre par Élisabeth II, devenant le plus jeune à accéder cette fonction depuis Archibald Primrose en 1894[b].

Son premier passage au 10 Downing Street fut marqué par un certain nombre de mesures sociales importantes. L'homosexualité fut en partie dépénalisée en 1967 (en Angleterre et au Pays de Galles), tout comme l'avortement qui fut légalisé en 1968 tandis que le divorce fut élargi en 1969, la majorité civile étant quant à elle abaissée de 21 ans à 18 ans en 1970. La peine de mort fut quant à elle abolie, pour les crimes commis en temps de paix, en 1969. Sur le plan économique, un impôt sur les plus-values fut institué en 1965 pour tenter de résorber le déficit budgétaire qui ne cessait de se creuser depuis la fin des années 1940[2]. Sur le plan intérieur, le conflit nord-irlandais commença sous son gouvernement. Sur le plan international, il se heurta au veto du général de Gaulle concernant l'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne et fut un allié de Lyndon B. Johnson dans la guerre du Vietnam, nouant ce que les historiens et journalistes appellent une « relation spéciale » avec les États-Unis. Son gouvernement ne put rien pour empêcher la déclaration unilatérale d'indépendance de la Rhodésie en 1965. La défaite surprise du Parti travailliste aux élections générales de 1970 entraîna son départ du 10 Downing Street. Il redevint le chef de l'opposition officielle, tandis que le pays connaissait deux crises majeures : le Bloody Sunday puis les grèves des mineurs de 1972 et 1974. Bénéficiant de circonstances favorables à la suite de l'élection d'un Parlement minoritaire en février 1974[c], il convoqua des élections anticipées en octobre 1974, ne pouvant gouverner sans majorité à la Chambre des communes.

Son second passage au 10 Downing Street fut marqué par une récession, consécutive à la guerre du Kippour. Le premier choc pétrolier qui en suivit, ainsi que la grève des mineurs déclenchée en février 1974, eurent des conséquences importantes pour l'économie britannique, notamment avec la crise obligataire de 1974, tandis que l'inflation connut des niveaux exorbitants. À peine deux ans après l'adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne, il organisa un référendum sur la question, où le « oui » l'emporta. Il démissionna, à la surprise générale, le . Il fut élevé à la pairie et intégra la Chambre des lords après son départ de la Chambre des communes en 1983.

  1. Fabrice Rousselot, « Harold Wilson, emblème du travaillisme britannique : L'ancien Premier ministre est mort hier à Londres », sur liberation.fr, (consulté le ).
  2. Yves Barou, « L'économie britannique en crise : 1949-1974 », Économie & Prévision, no 24,‎ , p. 3-31 (lire en ligne, consulté le ).


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