Henri Ier | |
Portrait d'Henri Christophe, roi d'Haïti (Musée du Panthéon national haïtien, huile sur toile, Richard Evans, 1816) | |
Titre | |
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Roi d'Haïti | |
– (9 ans, 6 mois et 10 jours) |
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Couronnement | , en la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Cap-Haïtien |
Prédécesseur | Lui-même (président de l'État d'Haïti ((nord)) |
Successeur | Henri II |
Président et généralissime des forces de terre et de mer de l'État d'Haïti[N 1] (chef de l'État, au nord) | |
– (4 ans, 1 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (président de la République) |
Successeur | Lui-même (roi) |
Président de la république d'Haïti[N 2] | |
– (3 mois et 10 jours) |
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Prédécesseur | Jacques Ier (empereur) |
Successeur | Bruno Blanchet (intérim) Alexandre Pétion |
Biographie | |
Titre complet | Roi d'Haïti Roi de l'île de la Tortue Roi de la Gonâve |
Dynastie | Famille Christophe |
Nom de naissance | Christopher Henry |
Surnom | « roi Christophe » |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Grenade |
Date de décès | (à 53 ans) |
Lieu de décès | Milot (Haïti) |
Sépulture | Citadelle La Ferrière |
Nationalité | Haïtienne |
Père | Christophe |
Conjoint | Marie-Louise Coidavid |
Enfants | Jean Christophe Henry (légitimé) François-Ferdinand Christophe Françoise-Améthyste Christophe Athénaïs Christophe Henri II Blésine Georges Christophe (légitimée) Pierre-Eugène Christophe (légitimé) Ferdinand Christophe (légitimé) |
Héritier | Victor-Henry, prince royal |
Résidence | Palais Sans-Souci |
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Présidents de la république d'Haïti Monarques d'Haïti |
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Henri Christophe connu aussi sous le nom d'Henri Ier, né le à Grenade et mort le à Cap-Haïtien, est un militaire et dirigeant haïtien qui fut le premier roi d'Haïti. Il a d'abord combattu en 1779 dans le corps des chasseurs volontaires de Saint-Domingue, lors du siège de Savannah pendant la guerre d'indépendance américaine, sous les ordres de l'amiral d'Estaing et de son chef d'état-major, le vicomte François de Fontanges. Puis, lors de la Révolution française (1789-1799) et de la révolution haïtienne (1791-1804), il a combattu sous les ordres du général Toussaint Louverture.
À partir du soulèvement des esclaves de 1791, il a accédé au pouvoir dans les rangs de l'armée révolutionnaire haïtienne[1]. La révolution réussit à obtenir, en 1804, l'indépendance vis-à-vis de la France. Lors de l'expédition française de Saint-Domingue, il s'associe aux forces du général Jean-Jacques Dessalines, et participe à la défaite finale de la France.
Après la déclaration d'indépendance et la proclamation du Premier Empire d'Haïti, Christophe est promu général en chef et prête serment à Dessalines, désormais empereur sous le nom de Jacques Ier. En 1805, il participe sous le commandement de Dessalines à la capture de Saint-Domingue (l'actuelle République dominicaine), contre les forces françaises qui avaient acquis la colonie espagnole dans le traité de Bâle (1795). Après l'assassinat de Dessalines en 1806, Christophe se retira dans la Plaine-du-Nord et créa un gouvernement séparé de celui du général Alexandre Pétion, installé dans le Sud. Auto-proclamé président de la République, il devient le , président et généralissime des forces de terre et de mer de l'État d'Haïti du Nord[N 1]. De son côté, Pétion est élu président de la république du Sud. Le , Christophe, qui veut légitimer son pouvoir comme l'avait fait Dessalines avant, établi une certaine stabilité, instaure une monarchie constitutionnelle et se proclame Roi d'Haïti sous le nom d'Henri Ier.
Dans le langage courant, il est plus simplement appelé le « roi Christophe ». Premier roi de l'histoire haïtienne, il met en place une société stable suivant le modèle de la restauration en France. Il établit une nouvelle noblesse et confisque les privilèges de l'ancienne noblesse impériale[2]. En conflit contre le régime républicain de Pétion, il mène une guerre dévastatrice qui durera de la chute de l'Empire jusqu'à la chute de la monarchie, de 1807 à 1820. Dans le cadre de sa politique de corvée royale, ou de travail forcé, le royaume d'Haïti tire ses revenus de la production agricole, principalement le sucre. Pour se protéger de la marine française, le roi conclut un accord avec le Royaume-Uni.
Malade et impopulaire à la fin de son règne, le roi se donne la mort le au début de la révolution nordiste. Il est enterré près de son palais Sans Souci. Quelques jours plus-tard, son fils et héritier, Henri II est assassiné par des insurgés. Le général sudiste Jean-Pierre Boyer, successeur de Pétion, profite de cette occasion pour envahir le Nord et réunifier Haïti puis toute l'île d'Hispaniola.
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