En linguistique, un hiatus[1] (du latin « ouverture de la bouche = parole prononcée, parole ») est une succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, soit à l'intérieur d'un mot (comme dans « aorte »), soit à la frontière de deux mots (« il va à… »).
L'hiatus est réputé cacophonique dans certaines langues, à commencer par les langues grecques et celles qui en ont hérité leurs vues grammaticales et linguistiques (les langues d'Europe occidentale, principalement), ce qui explique qu'en poésie on cherche fréquemment à l'éviter. Ainsi, à la lecture du vers français, on élide ou prononce des e caducs, afin de ne pas « heurter » l'oreille ; c'est de là que l'étymologie du mot puise son sens.
Sans aller si loin dans l'élimination automatique des hiatus, il est notable que de nombreuses langues d'Europe ont trouvé divers moyens grammaticalisés de s'en débarrasser :
Toutes ces modifications appartiennent aux règles de sandhi de chaque langue et visent à favoriser l'euphonie.