Histoire de Venise

L'archipel vénitien en 1573, plan de Pinargenti.

L’histoire de Venise repose sur un paradoxe : quelques îlots du nord-ouest de l'Adriatique, cernés par la vase, ont permis l'érection de la capitale d'un empire maritime et commercial, qui fut le plus grand port du Moyen Âge après Constantinople, dont elle dépendit à ses débuts et qu'elle pilla au XIIIe siècle. Placée au fond du golfe le plus profond de la Méditerranée, en bordure de deux grands fleuves italiens, le et l'Adige qui conduit au col du Brenner, passage le plus bas des Alpes, la ville émerge au IXe siècle.

Elle bénéficie d'une situation privilégiée sur les routes d'échange entre le Saint-Empire romain germanique, l'empire byzantin et le monde musulman. L'expansion prend forme au XIVe siècle, via la Bourse du Rialto en plein air, où on échange des parts de navire, ce qui facilite le développement d'une flotte commerciale et le quadruplement de la superficie de l'Arsenal de Venise, mené par les autorités de la ville.

À partir du XVIe siècle, le déclin politique et économique n'empêche pas un intense rayonnement culturel. En 1797, Bonaparte met fin à son indépendance. La cité passe sous contrôle autrichien avant de rejoindre le royaume d'Italie en 1866.