Carte des communautés juives |
L’histoire des Juifs en Italie, la plus ancienne communauté juive d'Europe occidentale, remonterait à la révolte des Maccabées. Leur présence devient significative en et ils prospèrent sous l'Empire romain, en dépit de quelques heurts liés à l'attachement des Juifs à leur foi ancestrale et cela, malgré la possible assimilation par les Romains des chrétiens à des Juifs révolutionnaires[2], jusqu'à l'établissement de l'Empire chrétien.
La conversion des autorités au christianisme au IVe siècle rend le statut des Juifs plus précaire. Cependant, l'absence d'autorité centrale du Ve au XIXe siècle leur permet de demeurer dans la péninsule et les protège des expulsions. L'Italie accueille même les Juifs en provenance des terres espagnoles après 1492. Toutefois, c'est à Venise, en 1516, qu'est créé le premier ghetto. D'autres sont instaurés par les autorités pontificales à Rome et dans d'autres villes au cours du XVIe siècle.
L'égalité des droits est proclamée par le Statut albertin[Note 1] et confirmée par le royaume d'Italie dans la période 1848-1870. Cette loi est accueillie avec joie par les Juifs italiens, fiers de leur ancienneté dans le nouveau royaume. L'Italie est probablement le premier État européen à avoir un chef de gouvernement juif, Luigi Luzzatti, en 1910[Note 2].
Cet état des choses est remis en cause à mesure de l'influence grandissante du modèle hitlérien sur le fascisme italien. L'occupation allemande de l'Italie durant la Seconde Guerre mondiale entraîne la déportation vers les camps de la mort allemands de 9 000 des 50 000 Juifs italiens. Il n'y a que peu de survivants, parmi lesquels Primo Levi.
Après la guerre, l'Italie accueille de nombreux Juifs de Libye, d'Iran et, en moindre part, d'Europe orientale. En 2023, la communauté juive italienne compte 26 900[3] personnes, principalement à Rome et Milan.
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