Les cartes de tarot sont un type de cartes à jouer apparu en Italie au XVe siècle. Les carte da trionfi ou naipe a trionfi sont mentionnées pour la première fois au milieu du XVe siècle en Italie du Nord. Le mot italien tarocchi et le mot français tarot sont mentionnés pour la première fois au début du XVIe siècle [1].
Les plus anciennes cartes de tarot connues aujourd'hui ont été peintes pour la famille Visconti[2]. (voir Tarot Visconti-Sforza)
Le tarot dit « de Marseille » est un ensemble de cartes à enseignes (ou couleurs) « latines » qui ont la particularité de posséder une cinquième suite de vingt-deux cartes décorées d'images allégoriques spécifiques. Depuis la fin du XVIIIe siècle, il est associé à la taromancie (cartomancie utilisant le tarot). L'appellation « tarot de Marseille » est utilisée par Papus[3], puis elle est popularisée à partir de 1930 par Paul Marteau qui choisit d'intituler son tarot destiné au marché de la cartomancie Ancien Tarot de Marseille.
Le type dit « tarot belge à couleurs latines » (ou « Rouen-Bruxelles ») a coexisté en France (avant de passer en Belgique) au XVIIIe siècle. (Le « Tarot bruxellois », indiqué par une source allemande de 1772[4], désigne les tarots à couleurs françaises faits à Bruxelles).
Le tarot dit « de Besançon » est une variante du tarot de Marseille, née probablement à Strasbourg au début du XVIIIe siècle et où deux cartes, la Papesse (atout II) et le Pape (atout V), sont remplacées - en général par Junon et Jupiter ; peut-être ces deux cartes étaient-elles jugées blasphématoires ou bien peut-être voulait-on gommer la référence à la papauté. Sa production à Besançon tout au long du XIXe siècle (et alors qu’on n’en faisait plus à Strasbourg) lui a valu ce nom, lui aussi connu de Romain Merlin et Papus.