Histoire globale

Reproduction (datant de 1641) d'une carte du globe à double hémisphère publiée originellement en 1630 par le cartographe néerlandais Henricus Hondius (1597-1651). Elle était la première carte datée et publiée dans un atlas, ainsi que la première carte qui montrait une partie de l’Australie.

L’histoire globale est un courant de l’historiographie, qui essaye d’aborder des phénomènes historiques par une approche globale. Elle se caractérise par un changement de perspective, une remise en question des chronologies et des orientations affirmées[1] : « c'est l'historien qui se déplace[2] ».

Ainsi, par un abandon d'une périodisation européocentrique et des jeux d'échelles, elle est capable de donner de nouvelles explications sur des phénomènes historiques déjà bien étudiés. L’interconnexion du monde est toujours le point de départ : l’accent est mis sur les processus transfrontaliers, les relations d’échange, mais aussi sur les comparaisons dans le cadre d’un contexte mondial[3].

L’histoire globale s’est développée à partir des années 1980-1990 à la suite de l'émergence du spatial turn : elle se diffuse dans un premiers temps dans l'espace américain avant de se répandre dans le reste du monde au tournant du xxie siècle.

  1. Stanziani, Alessandro, Les entrelacements du monde. Histoire globale, pensée globale: XVIe – XXIe siècles, Paris: CNRS Editions, 2018, p. 12.
  2. Maurel, Chloé, Le tournant global de l’histoire. Récents développements en histoire globale dans le monde, in: Cahiers d’Histoire. Revue d’histoire critique 121 (2013), p. 128.
  3. Conrad, Sebastian, Globalgeschichte. Eine Einführung, München: C.H. Beck, 2013, p. 9.