Jacques Cartier

Jacques Cartier
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste de Jacques Cartier par Théophile Hamel, 1844, d'après une œuvre (aujourd'hui disparue) réalisée par François Riss en 1839.
Il n'existe aucun portrait authentique du navigateur[1].
Naissance
Saint-Malo, Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Décès (à 65 ans)
Manoir de Limoëlou de Saint-Malo, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Nationalité Royaume de France (duché de Bretagne, puis province de Bretagne, après son rattachement au domaine royal)
Profession
Navigateur et explorateur
Activité principale
Explorer le fleuve Saint-Laurent, à la recherche de richesses ou du passage vers l'Asie
Autres activités
Ascendants
Jamet Cartier et de Jesseline Jansart
Conjoint
Catherine des Granges
Descendants
-
Famille

Frères et sœurs :

  • Lucas Cartier (?)
  • N… Cartier (n. 1494)
  • Berteline Cartier (?)
  • Jehanne Cartier
    (épouse de Jehan Nouel ou Noël)
  • Jehan Cartier (?)

Neveu :

  • Jehan Nouel ou Noël
Signature de Jacques Cartier

Jacques Cartier, né vers 1491[2] à Saint-Malo[3] (faisant partie à l'époque du duché de Bretagne) où il y meurt le , est un colonisateur, navigateur et explorateur breton puis français. Mandaté par le roi de France François Ier, il atteint en 1534 le golfe du Saint-Laurent et explore les territoires alentour, auxquels il donne le nom de « Canada », tiré du mot iroquoien kanata (« village »[4]). Il y effectue un second voyage en 1535-1536 et un troisième en 1541-1542.

Auteur de cartes aujourd'hui perdues[5] et de Relations, récits de ses voyages, Jacques Cartier est le premier Européen à décrire et nommer cette région et ses habitants[6], à une époque où les Espagnols sont déjà installés dans les îles Caraïbes, au Mexique et en Amérique centrale, et commencent la conquête du Pérou.

  1. « Portrait imaginaire de Jacques Cartier », d'après Bibliothèque et Archives Canada. — Conservateur actuel : le Château Ramezay.
  2. Ou en 1493. Voir paragraphe sur ce point.
  3. Erwan Chartier-Le Floc'h, Saint-Malo, au vent de l’histoire, article en ligne depuis le 8 juillet 2009, sur le site de la revue ArMen : armen.net (consulté le 31 juillet 2010).
  4. Patrimoine canadien, « Origines du nom « Canada » », sur aem, (consulté le ).
  5. Les cartes qu'il a dressées sont perdues, mais le neveu de Cartier, Jehan Nouel, parle « of a certaine booke made in manner of a sea Chart, which was drawn by the hand of my said uncle[…] well marked and drawne for all the River of Canada ». — Lettre à John Growte, 1587, publiée avec la troisième relation de Cartier par Richard Hakluyt, The Principal Navigations[…], Londres, G. Bishop, 1600.
  6. Jacques Cartier se croit arrivé en Asie. Les gens qu'il y rencontre et qu'il décrit ont d'ailleurs certains traits asiatiques. Le mot « canada » signifierait « amas de cabanes » — soit : « village entouré de pieux » ou « bourgade [palissadée] » — dans la langue des Iroquoiens, qu'il a rencontrés l'été sur les bords du golfe, à Gaspé, et qui disent passer l'hiver en amont, dans leur « bourgade » (canada) de Stadaconé. — Dans la Deuxième relation de Jacques Cartier (celle portant sur les années 1535 et 1536, et publiée en 1545, un lexique (voir tout à la fin du « Brief recit de la navigation faicte es ysles de Canada ») de la langue « des pays et royaume[s] de Hochelaga et Canada[,] autrement dicte la Nouvelle-France », nous apprend qu’« ilz (sic) appellent une ville canada ». Cette « ville » que, d’après Cartier, ces Iroquoiens nomment canada, c’est Stadaconé. Ces deux établissements, Cartier les dit chacun « royaume » car ils sont chacun gouvernés par un seul grand chef (tel en France, le roi). L’expression « Nouvelle-France », Verrazzano l’utilisait en 1524 (en latin), Nova Francia et Cartier l’utilise ici pour désigner l’ensemble des établissements d’hiver allant de Stadaconé (alias Canada) à Hochelaga, inclusivement. Et il nomme, explicitement, « Canadiens » leurs habitants.