Fauteuil 31 de l'Académie française | |
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Chancelier Institut de France | |
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Juge de la Cour de justice européenne | |
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Ministre d'État | |
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Sous-gouverneur de la Banque de France | |
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Directeur du Trésor | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Rueff (d) |
Nom de naissance |
Jacques Léon Rueff |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Parti politique | |
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Membre de | |
Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives nationales (579AP)[1] |
Jacques Rueff, né le à Paris et mort le dans la même ville[2], est un haut fonctionnaire et économiste français. Il a joué un rôle majeur dans les politiques économiques menées dans les années 1930 et surtout à partir de 1958.
Il participe à plusieurs réformes économiques en France : en 1926-1928 auprès de Raymond Poincaré pour rétablir le franc, en 1935 aux côtés de Charles Rist il conseille Pierre Laval en faisant de l'équilibre budgétaire une priorité[3], en 1938 auprès de Paul Reynaud, ainsi que de façon notable auprès de Charles de Gaulle en 1958-1960, lorsqu'il a une importance prépondérante dans la conception d'un plan d'assainissement financier, qui sera mis en œuvre par Antoine Pinay, le plan Pinay-Rueff, puis en concevant un plan de « suppression des obstacles à l'expansion économique » au sein du comité Rueff-Armand.
Libéral, proche des idées de l'École autrichienne, il s'oppose fermement aux idées keynésiennes. Il devient membre de la Société du Mont-Pèlerin en 1948. Considérant la monnaie comme l'élément économique central, il est connu pour sa description du mécanisme de la « double pyramide de crédits », qui sera confirmée par l'économiste Maurice Allais[4].
Esprit philosophique autant que spécialiste des phénomènes financiers, il est l'auteur de plusieurs essais dont en particulier L'Ordre social. Élu à l'Académie française en 1964, il devient alors chancelier de l'Institut de France et le reste jusqu'à sa mort en 1978.