Jardin islamique

Le jardin islamique est un type d’aménagement paysager, héritier du jardin persan et des jardins byzantins, qui s’est développé au Proche et au Moyen-Orient et dans les territoires occupés par les Arabes autour du bassin méditerranéen et en Asie centrale.

Bassins du Palais du Generalife, Alhambra de Grenade, Espagne.
La géométrie des rigoles s’insère dans le pavage. Palacio de Mondragon, Ronda, Espagne.

Partie intrinsèque de la culture islamique, le jardin a été largement représenté dans la peinture et les miniatures. Le jardin d’Islam fait appel à tous les sens, chatoiement des céramiques, parfums des fleurs, bruissement du vent et de l’eau, chant des oiseaux, il donne au spectateur un aperçu du jardin céleste dont parle Mahomet.

Pour les géographes Étienne Grésillon et Bertrand Sajaloli, ces jardins forment écho aux cloîtres des milieux catholiques, par plusieurs aspects communs : leur origine dans les jardins persans ; leur opposition au monde sauvage qui les environne, leur enfermement entre des murs ; l'allégorie d'un monde idéal (souvent un paradis) ; l'eau des jardins islamiques est remplacée par l'arbre dans les cloîtres, chacun y symbolisant la vie. Ainsi, ces jardins manifestent une parenté de pensée entre l'islam et le catholicisme[1].

  1. Etienne Grésillon et Bertrand Sajaloli, « Lire les rapports entre humains, nature et divin dans l'exemple du catholicisme », Géoconfluences, 2016, mis en ligne le 19 octobre 2016