Le jazz belge décrit le développement du jazz et ses genres associés en Belgique depuis les années 1920, et les musiciens du genre qui y ont joué un rôle. Avec la France et la Grande-Bretagne, la Belgique a été l'un des trois premiers pays européens à jouer du jazz dès le début du siècle dernier. Cette place de choix dans le développement du jazz européen, la Belgique la doit non seulement à ses musiciens, mais certainement aussi à l'esprit pionnier de passionnés de jazz tels que Félix-Robert Faecq, Robert Goffin et Stan Brenders.
Au cours du XXe siècle, la Belgique connait plusieurs « périodes d'or » ou « âges d'or » du jazz[1],[n 1]. La première débute après la période pré-jazz avec la prestation des Mitchell's Jazz Kings, un groupe de musiciens noirs qui se produit dans la revue Laisse-les tomber le à l'Alhambra de Bruxelles[2]. Leur passage donnera lieu à la création de nombreux groupes de jazz belges, comme les Bing Boys et le Mohawk's Jazz Band. C'est également en 1920 que se forme le premier big band européen : le Bistrouille Amateur Dance Orchestra (B.A.D.O.). Musique Magazine, le premier magazine de jazz au monde[3], voit également le jour dans les années 1920. La deuxième période d'or arrive après la Libération (1945), avec la création des Bob Shots (premier orchestre bop national)[4], et la fondation du Jazz Club de Belgique, qui accueillera à peu près tous les grands noms du jazz. Bobby Jaspar, Jacques Pelzer, Toots Thielemans, René Thomas sont des figures de proue de cette période. Dans les années 1960 et 1970, le jazz connait une baisse de popularité, suivie d'une nouvelle et troisième période de gloire dans les années 1980.
Jusqu'aux années 1970 environ, l'histoire du jazz belge se résume à une succession de périodes stylistiques, dont l'évolution est presque parallèle à celle des États-Unis[5] : de la période pré-jazz avec les minstrel shows, le ragtime et le cake-walk au jazz de La Nouvelle-Orléans, au swing, puis à la période bebop, au cool jazz et au free jazz. À partir de la fin des années 1980, cependant, il devient difficile de décrire le jazz comme un genre distinct en raison des nombreux styles et tendances qui ont commencé à s'influencer les uns les autres. À la fin du XXe siècle, la nature personnelle et immédiatement reconnaissable des grands musiciens de jazz du passé semble avoir été remplacée par une virtuosité technique et une flexibilité stylistique souvent stupéfiantes[6].
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