Jean Duns Scot

Jean Duns Scot
Bienheureux catholique
Naissance
(ou fin 1265)
Duns, Drapeau du Royaume d'Écosse Royaume d'Écosse
Décès
Sépulture
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Œuvres principales
Ordinatio ; Opus Oxoniense (Œuvre oxonienne) ; De primo principio (Du premier principe) ; Reportatio Parisiensis (Conférences parisiennes)
Influencé par
A influencé

Jean Duns Scot (vers 1266 à Duns - 1308 à Cologne), dit John Duns Scotus en anglais, Johannes Duns Scotus en allemand, surnommé le « Docteur subtil » (Doctor subtilis), est un théologien et philosophe écossais, fondateur de l’école scolastique dite scotiste. Il fut la fierté de l'ordre franciscain, et influença profondément Guillaume d'Ockham, de la même manière que Thomas d'Aquin le dominicain fut admiré de son ordre. L'école scotiste et l'école thomiste seront constamment en conflit, suivant les rivalités des deux ordres mendiants.

La philosophie scotiste est complexe. Duns Scot oppose à la doctrine thomiste de l'analogie de l'être sa propre doctrine de l'univocité de l'être : le concept d'étant se dit de la même manière pour tout ce qui est, y compris Dieu[1]. La différence entre Dieu et les créatures n'est pas une différence d'être comme chez Thomas d'Aquin ou Maître Eckhart, elle tient à ce que Dieu est infini et la créature finie, sur un même plan ontologique. D'autre part, Duns Scot élabore une métaphysique de la singularité basée sur le concept d'individuation.

L'éthique de Jean Duns Scot met l'accent sur la volonté personnelle et la charité, dans la lignée d'Augustin et de Bonaventure. En théologie, le docteur franciscain est surtout connu pour son angélologie, ainsi que pour sa reconnaissance de l'Immaculée Conception de Marie. On lui donne à ce propos un autre surnom, le « Docteur marial »[2], qui avait également été attribué à Bernard de Clairvaux.

Il est reconnu bienheureux par l'Église catholique et fêté le 8 novembre.

  1. Olivier Boulnois, « Analogie et univocité selon Duns Scot. La double destruction », Les études philosophiques, 1989.
  2. Schmutz J., « L'héritage des subtils cartographie du scotisme de l’âge classique », Les Études philosophiques 2002/1, no 60, p. 73.