Jean de la Croix

Jean de la Croix
Saint catholique
Image illustrative de l’article Jean de la Croix
Saint Jean de la Croix en oraison.
cofondateur, poète mystique,
Docteur de l'Église
Naissance
Fontiveros (Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole)
Décès (à 49 ans) 
couvent d'Úbeda (Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole)
Nom de naissance Juan de Yepes Álvarez
Nationalité Drapeau de l'Espagne Espagnol
Lieu d'activité Espagne
Ordre religieux Ordre des Carmes déchaux
Vénéré à Ségovie (Espagne)
Béatification
par Clément X
Canonisation
par Benoît XIII
Docteur de l'Église 24 août 1926
par Pie XI
Déclaré « Docteur de la théologie spirituelle » et « Docteur mystique »
Vénéré par l'Église catholique romaine, l'ordre des Carmes déchaux,
l'Église anglicane[1],
l'Église luthérienne
Fête 14 décembre
Attributs habits de carme, pieds nus, écrivant
Saint patron contemplatifs, mystiques et poètes espagnols

Juan de Yepes Álvarez (en religion Jean de la Croix ou Juan de la Cruz), né le à Fontiveros (Vieille-Castille, Espagne) et mort le au couvent d'Úbeda, est un prêtre carme, saint mystique, souvent appelé le « Réformateur » et « Saint du Carmel ». Ses écrits mystiques, toujours populaires, font qu'il fut déclaré Docteur de l'Église en 1926. Liturgiquement, il est commémoré le .

Né dans une famille d'origine juive, converso, d'Espagne, il devient carme après ses études alors qu'il songeait à se faire ermite chez les chartreux. Thérèse d'Avila, réformatrice de l'ordre du Carmel, lui demande de prendre en charge l'ordre masculin du carmel. Il accepte et fonde l'ordre des Carmes déchaux. Il accompagne spirituellement les sœurs du Carmel, avant d'être enfermé par les autorités de l'ordre qui refusent sa réforme. Jean de la Croix fait alors l'expérience mystique qu'il appelle la « Nuit obscure » (Noche oscura). Il la décrit et développe tout au long de sa vie à travers des traités tels que La Montée du Carmel (Subida del Monte Carmelo), La Nuit obscure (Noche oscura), La Vive Flamme d'amour (Llama de amor viva), ou encore Le Cantique spirituel (Cántico espiritual). Il cherche à y témoigner du chemin des âmes vers Dieu. Après avoir été nommé prieur de divers couvents de carmes déchaussés, il finit par être mis au ban de sa communauté avant de mourir en décembre 1591.

Après sa mort, il est très vite considéré comme un saint et comme l'un des plus grands mystiques espagnols, au même titre que Thérèse d'Avila. L'Église catholique le béatifie en 1675 puis le canonise en 1726. Il est fêté le 14 décembre. Les querelles sur l'illuminisme conduisent cependant à remettre ses écrits en cause, mais la religieuse carmélite française Thérèse de Lisieux contribue fortement à promouvoir l'importance de sa doctrine. Il est proclamé « Docteur de l'Église » entre les deux guerres mondiales, le .

Il est reconnu comme l'un des plus grands poètes du Siècle d'or espagnol. Il est depuis 1952 le saint patron des poètes espagnols. Certains philosophes s'appuient sur ses écrits pour conceptualiser le détachement.

  1. Collectif, Le Grand Livre de Saints, Paris, Le Pré aux Clercs, 2011, p. 311.