Jeux olympiques d'hiver de 2014

Jeux olympiques d'hiver de 2014
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Localisation
Pays hôte Drapeau de la Russie Russie
Ville hôte Sotchi
Coordonnées 43° 24′ 21″ N, 39° 57′ 16″ E
Date Du 7 au
Ouverture officielle par Vladimir Poutine
président de la fédération de Russie
Participants
Pays 88
Athlètes plus de 2 800
( masc. et fém.)
Compétition
Nouveaux sports Slopestyle en snowboard et en ski, slalom parallèle en snowboard, half-pipe en ski et saut à ski féminin
Nombre de sports 7
Nombre de disciplines 15
Épreuves 98
Symboles
Serment olympique Rouslan Zakharov
Patineur de vitesse
Flamme olympique Vladislav Tretiak
Irina Rodnina
Mascotte Barsik, Zaïka et Mishka
Géolocalisation
Géolocalisation sur la carte : Russie
(Voir situation sur carte : Russie)
Sotchi
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
(Voir situation sur carte : Russie européenne)
Sotchi
Chronologie

Les Jeux olympiques d'hiver de 2014, officiellement appelés les XXIIes Jeux olympiques d'hiver, et 22-е зимние Олимпийские игры en russe, sont célébrés du 7 au à Sotchi, ville russe bordée par la mer Noire à proximité du massif du Caucase. L'élection de Sotchi a eu lieu le , lors de la 119e Session du CIO à Ciudad de Guatemala au Guatemala. Sotchi a battu les villes de Salzbourg en Autriche (éliminée au 1er tour) et PyeongChang en Corée du Sud.

C'est la deuxième fois que les Jeux olympiques se tiennent en Russie après les jeux d'été de Moscou en 1980 et la première fois qu'ils sont organisés dans la fédération de Russie depuis l'éclatement de l'URSS.

« Bâties à partir de rien », les infrastructures des deux pôles principaux de compétition, à Sotchi au bord de la mer Noire et dans la vallée de Krasnaïa Poliana dans les montagnes du Caucase, ainsi que les liaisons routières et ferroviaires, entraînent une explosion du budget initialement annoncé à quatorze milliards d'euros, et qui sera finalement supérieur à 37 milliards (plus de 50 milliards de dollars). Les Jeux de Sotchi sont les plus chers de l'histoire, éditions hivernales et estivales confondues[1].

Ces Jeux composés de 98 épreuves pour 15 disciplines dans 7 sports olympiques, comportent 12 nouvelles épreuves, dont les apparitions du slopestyle en ski et en snowboard et du saut à ski féminin.

La Russie domine le tableau des médailles avec un total de 33 podiums pour 13 titres, mais après la révélation quatre ans plus tard du dopage institutionnel russe ayant entraîné des sanctions du CIO, c'est la Norvège qui apparait en tête de ce tableau. Sur un plan individuel, la patineuse de vitesse néerlandaise Ireen Wüst est l'athlète la plus médaillée de ces Jeux avec cinq podiums au sein d'une équipe des Pays-Bas qui bat des records en accumulant 23 médailles dans cette seule discipline. Le biathlète norvégien Ole Einar Bjørndalen devient le sportif numéro un des Jeux olympiques d'hiver en portant son total à 13 médailles (dont 8 en or) depuis 1998, tout comme sa compatriote skieuse de fond Marit Bjørgen qui s'installe en haut du palmarès féminin avec trois nouveaux titres pour un cumul de 10 médailles. L'Américaine Mikaela Shiffrin, 18 ans et 345 jours est la plus jeune championne olympique de slalom, l'Autrichien Mario Matt, 34 ans et 10 mois, le plus vieux médaillé d'or du ski alpin et l'Américain Bode Miller, 3e du super-G à 36 ans et 5 mois, le plus vieux médaillé. Enfin, l'Italien Armin Zöggeler, médaillé de bronze en luge, est le premier sportif à gagner six médailles en six éditions successives des JO d'hiver.

En , les premières sanctions à la suite de la révélation du scandale de dopage d'État organisé par la Russie lors de ces Jeux sont prononcées par le Comité international olympique. Le fondeur russe Alexander Legkov, vainqueur du 50 km et deuxième du relais 4 × 10 km est disqualifié. Il doit rendre sa médaille d'or et tout le relais russe perd sa médaille d'argent. Il en va ensuite de même pour le vainqueur de la compétition masculine de skeleton, Alexander Tretiakov puis pour les doubles médaillés d'or en bobsleigh Aleksandr Zubkov et Aleksey Voyevoda. Au , quarante-trois sportifs russes ayant concouru à Sotchi ont été disqualifiés, et treize médailles ont été retirées, dont quatre en or. Autre conséquence directe, la Russie est suspendue des Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang 2018, ses athlètes étant toutefois autorisés à y participer sous drapeau olympique et sous réserves.

En , le TAS (tribunal arbitral du sport) lève les sanctions de 28 des 43 athlètes disqualifiés des Jeux de Sotchi et suspendus à vie par le CIO. Les Russes récupérèrent la plupart des médailles gagnées à Sotchi. Parmi les 28 athlètes « sauvés » par le TAS, nous trouvons le fondeur Alexander Legkov et Alexander Tretiakov (skeleton), qui avaient tous deux décroché l'or à Sotchi. Le TAS a estimé que les preuves étaient « insuffisantes » pour établir des cas de dopage à l'encontre de ces sportifs. La réhabilitation de ces athlètes permet à la Russie de retrouver la première place au tableau des médailles de Sotchi avec 11 or, 9 argent et 9 bronze, la Norvège et le Canada complétant le podium[2]. CIO, qui avait fait appel de cette décision en , est débouté par la justice suisse sur le cas Legkov. Le CIO déclare : «... puisque les 28 décisions motivées du TAS sont similaires, le CIO ne fera pas appel pour les 27 autres cas » [3],[4].

  1. « Sotchi : la Russie peut-elle rentabiliser les JO les plus chers de l’histoire ? », La Tribune.fr, mis en ligne le 6 février 2014.
  2. Rédaction, « JO 2018 : la suspension à vie de 28 sportifs russes annulée par le TAS », L'ÉQUIPE,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Le CIO déçu par la décision du Tribunal fédéral suisse », sur olympic.org, .
  4. « Le CIO débouté dans le dossier Alexander Legkov », sur lematin.ch, .