Johan Sebastian Welhaven

Johan Sebastian Welhaven
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
ChristianiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Johann Sebastian WelhavenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'Oslo
École de la cathédrale de Bergen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Johan Ernst Welhaven (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Else Margrethe Cammermeyer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Maren Sars (en)
Elisabeth Welhaven (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Hjalmar Welhaven (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Johan Sebastian Cammermeyer Welhaven est un poète, écrivain et professeur de philosophie norvégien, né en 1807 à Bergen et mort à Christiana en 1873. Sa ville de naissance, une cité marchande et cosmopolite, fut longtemps la plus importante de Norvège, et elle a contribué à forger la personnalité de celui qui demeure l'une des principales figures littéraires de ce pays. Welhaven est issu d’une famille de pasteurs, et pendant toute sa jeunesse, il est particulièrement proche de son père d'origine allemande, un homme simple et tolérant, très apprécié par ses ouailles. Par sa grand-mère maternelle, Welhaven est parent du poète danois Johan Ludvig Heiberg, qui devint par ailleurs son ami et une autorité littéraire de premier plan en Scandinavie[1]. Grâce au poète Lyder Sagen, qui fut son enseignant à l'école épiscopale de Bergen, Welhaven commença à s'intéresser avec éclectisme à l'art et à la littérature, des œuvres d'Homère en passant par le théâtre de Shakespeare, la philosophie des Lumières, la jeune littérature romantique allemande (Goethe, Schiller) ou encore la littérature danoise (Holberg, Oehlenschläger). Cet enseignement, livré de manière socratique, donne au jeune homme les bases d'une culture esthétique à la croisée du classicisme et du romantisme, marquée par une ouverture assumée vers les influences culturelles venues d'Europe, qui va durablement imprégner sa démarche littéraire[2].

Welhaven passe le baccalauréat norvégien en 1825, avant de commencer des études de théologie à l'université de Christiania. Mais ces études de convenance ne le passionnent guère, et il les abandonne rapidement. La mort de son père en 1828 ouvre une période de difficultés économiques et d'incertitudes quant à son avenir. Il se fait précepteur, ce qui lui permet d’entrer en contact avec les meilleurs cercles de la capitale, parmi lesquels ceux du comte Hermann Wedel-Jarlsberg et de l'éditeur Johan Dahl. C'est aussi à cette époque qu'il commence à donner la pleine mesure de ses talents poétiques, notamment au sein de la Société des étudiants norvégiens, dont il rédige la gazette de 1829 à 1831[3]. Il se rapproche surtout d'autres jeunes étudiants comme lui, Anton Martin Schweigaard et Peter Andreas Munch, qui tous deux exerceront une influence politique et culturelle considérable dans les décennies suivantes[4].

Animé d'une authentique ambition intellectuelle, Welhaven joue, à partir des années 1830, un rôle majeur dans la vie littéraire à peine frémissante de la petite capitale norvégienne[5], et c'est un conflit avec un autre talent littéraire prometteur, Henrik Wergeland, qui lui donne l'occasion d'asseoir sa notoriété dans le débat public de son temps.

  1. (no) Anne-Lise Seip, Demringstid: Johan Sebastian Welhaven og nasjonen, Oslo, [Aschehoug], (ISBN 9788203192371), p. 24-25.
  2. (no) Anne-Lise Seip, Demringstid : Johan Sebastian Welhaven og nasjonen, Oslo, Aschehoug, (ISBN 978-82-03-19237-1 et 82-03-19237-8, OCLC 216886830, lire en ligne), p. 34-35.
  3. Aladin Larguèche, Vers une histoire des intellectuels norvégiens: pratiques littéraires, nationalisme et sécularisation à Christiania (1811-1869), Toulouse, Université de Toulouse-Jean Jaurès, , p. 498.
  4. Aladin Larguèche, Christiania (1811-1869) : littérature, nation et religion dans la Norvège des années romantiques, Toulouse, [Presses universitaires du Midi], (ISBN 978-2-8107-0353-1, 2-8107-0353-1 et 978-2-8107-0870-3, OCLC 1229761960, lire en ligne), p. 95-98.
  5. (no) « Johan Sebastian Welhaven », sur snl.no, (consulté le )