John Ford

John Ford
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John Ford sous son portrait et aux côtés de l'un de ses Oscars en 1946.
Nom de naissance John Martin Feeney
Naissance
Cape Elizabeth, Maine
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Décès (à 79 ans)
Palm Desert, Californie
Profession Réalisateur
Films notables Filmographie de John Ford

John Feeney[a],[2], dit John Ford [ˈd͡ʒɑn fɔɹd][b], est un réalisateur américain, également producteur, né le à Cape Elizabeth près de Portland (Maine) et mort le à Palm Desert (Californie).

John Ford est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique de Hollywood (de la fin des années 1920 à la fin des années 1960). De tous les grands cinéastes américains, il est celui dont l'influence est la plus considérable. Sa carrière embrasse celle des studios puisqu'il arrive à Hollywood au moment où les grandes majors se mettent en place et il réalise son dernier film alors que ces majors commencent à être dirigées par des financiers. Ford est admiré et respecté par les grands patrons de Hollywood dont il est souvent l'ami : il tourne vite et respecte les budgets. Malgré cela, il se considère comme un salarié surpayé par ces studios pour faire des films dénués de son style afin de ne pas perturber les affaires de ses employeurs[3].

Reconnue par ses pairs, son œuvre demeure connue du grand public pour ses westerns, genre qui ne représente pourtant qu'une partie de sa filmographie. Quatre fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur (un record toujours d'actualité), pour Le Mouchard (1935), Les Raisins de la colère (1940), Qu'elle était verte ma vallée (1941) et L'Homme tranquille (1952)[4], Ford est avant tout le cinéaste de l'Amérique des simples gens, des pionniers, des fermiers, des émigrants, des ouvriers, des militaires obscurs, des natifs, des personnages tendres, dignes et généreux animés d'un sens aigu de la justice. Par ailleurs, Ford est considéré comme le cinéaste des grands espaces américains aux paysages grandioses et sauvages. Les films de Ford sont également fortement imprégnés de sa foi catholique.

Ardent patriote, officier de réserve de l'US Navy lors de la Seconde Guerre mondiale qui finit amiral à titre honorifique, il voue une grande admiration et un grand respect à l'Amérique qui a accueilli ses ancêtres, en premier lieu son père, un catholique irlandais. Ford a par ailleurs parfois été considéré par certains comme un cinéaste réactionnaire et raciste bien que son œuvre et ses positions politiques montrent un cinéaste profondément démocrate et épris de liberté[c].

John Ford est l'un des réalisateurs effectuant le moins de prises par plan, ce qui lui permet de garder la mainmise sur le montage des films. Le réalisateur Fred Zinnemann dira ainsi : « Nous devons à John Ford le droit accordé au metteur en scène de superviser le montage. » Ford a mis sa notoriété au service du syndicat des metteurs en scène américains, dont il est l'un des dirigeants les plus actifs. De plus, il fait preuve d'une fidélité remarquable tout au long de sa carrière envers sa « famille » d'acteurs (notamment John Wayne), de techniciens et de scénaristes, dont beaucoup sont originaires d'Irlande.

Aujourd'hui, sa filmographie est amputée par la disparition de la quasi-totalité de ses premiers films, soit environ un tiers de son œuvre. L'un d'entre eux, Upstream (1927), qu'on croyait disparu, a néanmoins été retrouvé en Nouvelle-Zélande en [5].

  1. (en) Tag Gallagher, « Extrait de John Ford: The Man and His Films », sur books.google.fr, University of California Press, (consulté le ), p. 2.
  2. « Rétrospective John Ford - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
  3. Peter Biskind (trad. de l'anglais), Le Nouvel Hollywood, Paris, Le Cherche midi, , 704 p. (ISBN 978-2-7491-0509-3), p. 10.
  4. Eyman, Scott. Print the Legend: The Life and Times of John Ford. New York: Simon & Schuster. 1999. (ISBN 0-684-81161-8) (excerpt c/o New York Times).
  5. (en) Ed Pilkington, « Lost John Ford movie unearthed in New Zealand » Accès libre, sur guardian.co.uk, The Guardian, (consulté le ).


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