John Henry Newman

John Henry Newman
Saint catholique
Image illustrative de l’article John Henry Newman
John Henry Newman par John Everett Millais (1881)
Biographie
Nom de naissance John Henry Newman
Naissance
Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
nationalité Anglaise
Mère Jemima Fourdrinier (d)
Ordre religieux Congrégation de l'Oratoire
Ordination sacerdotale par Giacomo Filippo Fransoni à Rome
Décès (à 89 ans)
Edgbaston, Birmingham, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Saint de l'Église catholique
Canonisation à Rome, par le pape François
Béatification à Birmingham par le pape Benoît XVI


Fête: 9 octobre (Église catholique romaine)
11 août (Communion anglicane)


Saint Patron de l' Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham

Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
Titre cardinalice Cardinal-diacre de San Giorgio in Velabro

Signature de John Henry Newman Saint catholique

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

John Henry Newman, né à Londres le et mort à Edgbaston le , est un saint catholique. De son vivant, il est ecclésiastique, théologien et écrivain britannique. Il se convertit au catholicisme en 1845.

Étudiant à l'Université d'Oxford, il est ordonné prêtre anglican. Ses travaux sur les Pères de l'Église le conduisent à analyser les racines chrétiennes de l'anglicanisme et à défendre l'indépendance de sa religion face à l'État britannique, sous la forme de « tracts ». Ainsi naît le Mouvement d'Oxford, dont John Newman est l'un des principaux acteurs. Ses recherches sur les Pères de l’Église et sa conception de l’Église l'amènent à se convertir au catholicisme, qu'il voit désormais comme la confession la plus fidèle aux racines du christianisme. C'est au cours de cette période qu'il écrit le célèbre poème Lead, Kindly Light (1833).

Il part pour l'Irlande afin de fonder une université catholique à Dublin, à la demande des évêques de ce pays. Pour mieux faire comprendre sa conception de l’éducation et de la science il donne un cycle de conférences : L'Idée d'université, avant de démissionner en 1857 à cause du manque de confiance de la part des évêques irlandais face à son entreprise. Sa conversion au catholicisme est incomprise et critiquée par ses anciens amis anglicans. Il est aussi regardé avec méfiance par une partie du clergé catholique anglais du fait de ses positions considérées comme très libérales. En réaction à des calomnies, John Newman décrit sa conversion au catholicisme dans Apologia Pro Vita Sua. Cet ouvrage change la perception des anglicans à son égard et accroît sa notoriété. L’incompréhension suscitée par la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale conduit Newman à défendre l’Église et la place primordiale de la conscience dans sa Lettre au duc de Norfolk. Sa conception de la conscience sera en partie développée lors du Concile Vatican II. Il écrit par la suite la Grammaire de l'assentiment, qui se veut une défense de la foi face au développement du positivisme. Le nouveau pape Léon XIII, élu en 1878, décide de le créer cardinal en 1879. John Newman meurt onze années plus tard à l’âge de 89 ans.

Théologien et christologue reconnu[1], il est l'une des figures majeures du catholicisme britannique, avec Thomas More, Henry Edward Manning et Ronald Knox. Il a exercé une influence considérable sur les intellectuels catholiques, notamment les auteurs venus de l'anglicanisme. Pour Xavier Tilliette, il apparaît comme « une grande personnalité singulière, une sorte de cierge pascal dans l'Église catholique du XIXe siècle »[2]. Ses œuvres, dont la Grammaire de l'assentiment et l'Apologia Pro Vita Sua, sont une référence constante chez des écrivains tels que G. K. Chesterton, Evelyn Waugh ou Julien Green, mais aussi pour des théologiens et des philosophes comme Avery Dulles, Erich Przywara et Edith Stein, qui a traduit en allemand son ouvrage L'Idée d'université.

Proclamé vénérable par la Congrégation pour la Cause des Saints en 1991 et béatifié à Birmingham le par le pape Benoît XVI, il est proclamé saint le par le pape François[3].