John Maynard Keynes

John Maynard Keynes
John Maynard Keynes en 1933.
Fonction
Membre de la Chambre des lords
-
Titres de noblesse
Baron Keynes (d)
-
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
FirleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Lydia Lopokova (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
Parti politique
Membre de
Mouvement
Maîtres
Alfred Marshall, William Ernest Johnson (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeurs de thèse
William Ernest Johnson (en), Alfred North WhiteheadVoir et modifier les données sur Wikidata
Adjectifs dérivés
« Keynésien »
Distinctions
Œuvres principales
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (), Indian Currency and Finance (d) (), Les Conséquences économiques de la paix (), A Treatise on Probability (d) (), A Treatise on Money (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de John Maynard Keynes
Signature

John Maynard Keynes (/keɪnz/), né le à Cambridge et mort le dans sa ferme de Tilton à Firle, est un économiste, haut fonctionnaire et essayiste britannique. Sa notoriété est mondiale. Il est le fondateur de la macroéconomie keynésienne[Note 1]. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le néokeynésianisme ou le post-keynésianisme sont issus de son œuvre. Considéré comme l'un des théoriciens les plus importants de l'économie du XXe siècle[1], il fut, en tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods, après la Seconde Guerre mondiale.

Jeune, il rencontra aussi le succès en tant qu’auteur, avec l'écriture d'un livre sur le traité de Versailles intitulé Les Conséquences économiques de la paix, publié en 1919, et la rédaction d'articles pour des journaux et des revues. Sa première somme théorique fut le Traité sur la monnaie, mais son œuvre majeure est sans conteste la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), livre qui, après d'autres, s'en prend à la loi de Say, l’un des fondements du laissez-faire.

La force de John Maynard Keynes réside dans le fait qu'à la différence de ses prédécesseurs, il élabore une théorie nouvelle ainsi que les outils conceptuels nécessaires à la mise en place de politiques économiques alternatives, à une époque où la crise de 1929 ravage l'économie internationale et résiste aux politiques conventionnelles. Ses travaux sont notamment utilisés après la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de la mise en place de l'État-providence. Selon Kenneth R. Hoover, Keynes[Note 2] aurait eu à son époque une position « centriste » entre d'une part Friedrich Hayek et d'autre part Harold Laski, un des inspirateurs de l'aile gauche du parti travailliste au Royaume-Uni. Il est souvent considéré comme ayant donné aux sociaux-libéraux britanniques la théorie économique qui leur manquait.

Ses héritiers, notamment les penseurs du courant néokeynésien dit de la synthèse néoclassique qui prédomina longtemps aux États-Unis[Note 3], perdirent, de l’aveu même de leurs partisans, une grande partie de leur influence à partir du début des années 1980 avec la montée en puissance du monétarisme et de la nouvelle économie classique, qui promouvaient alors la dérèglementation financière. Cependant, la crise économique de 2008-2009 sembla entraîner un regain d'intérêt pour sa pensée, tant dans la version sociale libérale de la nouvelle économie keynésienne que dans des versions plus hétérodoxes, telles que le post-keynésianisme ou encore, en France, l'économie des conventions.


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  1. « Nul économiste n'a sans doute davantage influencé la pensée économique contemporaine que John Maynard Keynes » (Guy Caire, 1re phrase de l'article)