Membre de la Chambre des lords | |
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Baron Keynes (d) | |
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Baron |
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
King's College (- Université de Cambridge Collège d'Eton St Faith's School (en) |
Activités | |
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Fratrie | |
Conjoint |
Lydia Lopokova (de à ) |
A travaillé pour | |
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Domaine | |
Parti politique | |
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Mouvement | |
Maîtres |
Alfred Marshall, William Ernest Johnson (en) |
Directeurs de thèse |
William Ernest Johnson (en), Alfred North Whitehead |
Adjectifs dérivés |
« Keynésien » |
Distinctions |
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (), Indian Currency and Finance (d) (), Les Conséquences économiques de la paix (), A Treatise on Probability (d) (), A Treatise on Money (d) () |
John Maynard Keynes (/keɪnz/), né le à Cambridge et mort le dans sa ferme de Tilton à Firle, est un économiste, haut fonctionnaire et essayiste britannique. Sa notoriété est mondiale. Il est le fondateur de la macroéconomie keynésienne[Note 1]. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le néokeynésianisme ou le post-keynésianisme sont issus de son œuvre. Considéré comme l'un des théoriciens les plus importants de l'économie du XXe siècle[1], il fut, en tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods, après la Seconde Guerre mondiale.
Jeune, il rencontra aussi le succès en tant qu’auteur, avec l'écriture d'un livre sur le traité de Versailles intitulé Les Conséquences économiques de la paix, publié en 1919, et la rédaction d'articles pour des journaux et des revues. Sa première somme théorique fut le Traité sur la monnaie, mais son œuvre majeure est sans conteste la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), livre qui, après d'autres, s'en prend à la loi de Say, l’un des fondements du laissez-faire.
La force de John Maynard Keynes réside dans le fait qu'à la différence de ses prédécesseurs, il élabore une théorie nouvelle ainsi que les outils conceptuels nécessaires à la mise en place de politiques économiques alternatives, à une époque où la crise de 1929 ravage l'économie internationale et résiste aux politiques conventionnelles. Ses travaux sont notamment utilisés après la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de la mise en place de l'État-providence. Selon Kenneth R. Hoover, Keynes[Note 2] aurait eu à son époque une position « centriste » entre d'une part Friedrich Hayek et d'autre part Harold Laski, un des inspirateurs de l'aile gauche du parti travailliste au Royaume-Uni. Il est souvent considéré comme ayant donné aux sociaux-libéraux britanniques la théorie économique qui leur manquait.
Ses héritiers, notamment les penseurs du courant néokeynésien dit de la synthèse néoclassique qui prédomina longtemps aux États-Unis[Note 3], perdirent, de l’aveu même de leurs partisans, une grande partie de leur influence à partir du début des années 1980 avec la montée en puissance du monétarisme et de la nouvelle économie classique, qui promouvaient alors la dérèglementation financière. Cependant, la crise économique de 2008-2009 sembla entraîner un regain d'intérêt pour sa pensée, tant dans la version sociale libérale de la nouvelle économie keynésienne que dans des versions plus hétérodoxes, telles que le post-keynésianisme ou encore, en France, l'économie des conventions.
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