Jungle de Calais | ||||
Vue de la jungle de Calais le . | ||||
Administration | ||||
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Pays | France | |||
Région | Hauts-de-France | |||
Collectivité | Pas-de-Calais | |||
Commune | Calais, Coquelles, Sangatte | |||
Démographie | ||||
Population | 9 000 hab. (2016) | |||
Fonctions urbaines | Camps de migrants et de réfugiés | |||
Étapes d’urbanisation | Début des années 2000 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 50° 58′ 07″ nord, 1° 54′ 21″ est | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La « jungle de Calais » est le nom couramment utilisé pour désigner les différents espaces habités depuis les années 1990 par les migrants tentant de se rendre en Angleterre. Le terme fait référence aux installations précaires, bidonvilles et camps de migrants et de réfugiés sur l’ensemble de l'agglomération calaisienne, à Calais, Coquelles et Sangatte, Marck, aux abords de l'entrée française du tunnel sous la Manche et de la zone portuaire de Calais.
Détruits et démantelés régulièrement par les forces de l'ordre sans jamais complètement parvenir à les résorber, ces camps de fortune voient leur population varier depuis 30 ans à la suite de décisions politiques comme la fermeture du centre de Sangatte en 2002, en fonction du contexte international comme les conflits régionaux et internationaux, des changements des politiques migratoires européennes (règlements Dublin II et III) ou encore la sécurisation des infrastructures de transport à Calais, du terminal portuaire et du tunnel sous la Manche.
Ces lieux de vie précaires, et la présence des personnes bloquées à la frontière sur le territoire calaisien, font périodiquement l'objet d'importantes politiques publiques. D'abord gestionnaires, avec la création de lieux d'accueil officiels comme en 1999 à Sangatte[1] ou en 2015 à Calais[2], Mais aussi sécuritaires, les destructions de ces mêmes lieux[3], celles quasi quotidienne de ceux plus informels[4]. L'investissement est aussi militant tant la question est clivante localement, entre les mobilisations des personnes concernées pour la reconnaissances de leur droits ou la dénonciation de leurs conditions[5], celles des personnes solidaires[6], ou en réaction, d'opposants[7].
La plupart des habitants de ces bidonvilles sont des personnes exilées qui tentent de rejoindre le Royaume-Uni, historiquement dans les camions de marchandises empruntant les ferries effectuant la liaison avec Douvres depuis le port de Calais ou par les trains empruntant le tunnel sous la Manche (Eurostar, Shuttle), et depuis 2018 lors traversées de la Manche en embarcations gonflables. Parmi les personnes bloquées à la frontière franco-britannique se trouvent des réfugiés et des demandeurs d'asile essentiellement en provenance du Soudan, d'Afghanistan, du Darfour, de Syrie, d'Irak, d'Érythrée, d'Iran, du Kurdistan ou d'Ethiopie entre autres pays d'origine.