Date | |
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Lieu | Courseulles-sur-Mer - Saint-Aubin-sur-Mer - Bernières-sur-Mer en France |
Issue | Victoire des Alliés |
Canada Royaume-Uni France libre |
Reich allemand |
Canada Rodney Keller | Wilhelm Richter |
3e Division d'infanterie canadienne 15 000 hommes 8 000 hommes |
716e division d'infanterie 7 771 hommes |
Canada 340 tués 621 blessés ou disparus 243 tués ou blessés Total : 1 204 pertes |
Inconnues |
Batailles
Opérations de débarquement (Neptune)
Secteur anglo-canadien
Secteur américain
Fin de la bataille de Normandie et libération de l'Ouest
Mémoire et commémorations
Coordonnées | 49° 20′ 07″ nord, 0° 24′ 55″ ouest | |
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Juno, communément connue comme Juno Beach, est le nom de code d'une des principales plages du débarquement allié en Normandie le lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle s'étend sur 8 km, entre un point à l'ouest situé à mi-parcours entre Courseulles-sur-Mer et le lieu-dit de La Rivière, hameau à l'est de Ver-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer à l'est. Elle est encadrée par Gold Beach à l'ouest et Sword Beach à l'est.
Juno Beach, située entre Gold Beach (initialement Goldfish) et Sword Beach (initialement Swordfish), est le terrain de bataille des armées canadiennes. Pour compléter la série des poissons, elle aurait dû être baptisée Jellyfish (Méduse), et aurait par conséquent eu pour diminutif Jelly, le nom de la fameuse gelée translucide anglaise. Le général Montgomery émet quelques réticences quant à ce nom un peu farfelu. Winston Churchill, Premier ministre du Royaume-Uni, aurait également refusé le nom de Jelly.
Un lieutenant-colonel canadien du nom de Dawney propose alors Juno Beach, le prénom de son épouse, une sorte de porte-bonheur puisque l’opération n’a pas rencontré trop de résistance.
Sa prise fut assignée à la 3e Division d'infanterie canadienne commandée par le major-général Rodney Keller, assisté par la Marine royale canadienne et la Royal Navy britannique. Les objectifs de la 3e division étaient de couper l'axe routier Caen-Bayeux, capturer l'aérodrome de Carpiquet et d'établir la jonction avec les plages britanniques de Gold Beach et Sword Beach.
La plage était défendue par deux bataillons de la 716e division d'infanterie allemande, ainsi que des éléments de la 21e Panzerdivision dans les environs de Caen. Le secteur de Juno était défendu par quatre Widerstandnester « nids de résistance », équipé d'au moins plusieurs canons de 50 mm KwK, de trois canons de 75 mm et d'un canon de 88 mm.
Le plan d'invasion consistait en le débarquement de deux brigades d'infanterie de la 3e division sur deux secteurs de la côte — Mike and Nan — focalisées sur les communes de Courseulles-sur-Mer, Bernières-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer. Il est prévu que les bombardements préliminaires détruisent et désorganisent les défenses côtières allemandes. Le support blindé doit être assuré par la 2e Brigade blindée canadienne. Une fois les plages sécurisées, le plan prévoit le débarquement de la 9e Brigade d'infanterie canadienne afin d'avancer dans les terres, et la jonction par les commandos avec la 3e division d'infanterie de Sword Beach et par la 7e Brigade d'infanterie canadienne avec la 50e division d'infanterie de Gold Beach. Les objectifs du 6 juin au soir pour la 3e Division d'Infanterie Canadienne étaient de prendre l’aérodrome de Carpiquet et d'atteindre la voie ferrée Caen-Bayeux sur une ligne fictive nommée pour l'occasion Oak Line.
Le débarquement initial rencontre une vive résistance allemande, les bombardements préliminaires n'ayant pas été aussi efficaces qu'espéré et le mauvais temps forçant la première vague à retarder son débarquement, prévu entre 7 h 35 et 7 h 45. Plusieurs compagnies de la première vague, notamment celles des Royal Winnipeg Rifles et des The Queen's Own Rifles of Canada subissent de lourdes pertes dans les premières minutes du débarquement. Cependant, avec des forces supérieures en nombre et un support coordonné de l'artillerie navale et des escadrons blindés, les Canadiens parviennent à sécuriser la plupart des défenses allemandes en deux heures. Les compagnies de réserve de la 7e et 8e brigade, ainsi que les Royal Marines, commencent à débarquer vers 8 h 30, tandis que la 9e brigade commence son déploiement vers 11 h 30.
L'avance dans les terres vers les objectifs de Carpiquet et de la Oak Line rencontre un résultat mitigé. Le nombre important d'hommes et de véhicules débarqués sur les plages crée des encombrements et des retards de déploiement, empêchant la réussite des objectifs pour la soirée du 6 juin. Le contact est établi à l'ouest à Creully avec les troupes britanniques de Gold Beach mais la résistance allemande et la contre-attaque de la 21e Panzerdivision à l'est entre Juno et Sword empêchent la jonction des deux plages le jour même. Cependant, les troupes canadiennes seront celles qui auront le plus avancé dans les terres au soir du 6 juin.