Kiakhta (ru) Кяхта | |
Héraldique |
Drapeau |
Vue générale de Kiakhta | |
Administration | |
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Pays | Russie |
Région économique | Sibérie de l'Est |
District fédéral | Sibérien |
Sujet fédéral | Bouriatie |
Raïon | Raïon de Khiakta |
Maire | Alexandra Vladimirovna Protassova |
Code postal | 671840 — 671843 |
Code OKATO | 81 233 501 |
Indicatif | (+7) 30142 |
Démographie | |
Population | 178 880 hab. (2024) |
Densité | 6 389 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 21′ nord, 106° 27′ est |
Altitude | 760 m |
Superficie | 2 800 ha = 28 km2 |
Fuseau horaire | UTC+09:00 (YAKT) |
Divers | |
Fondation | 1727 |
Statut | Ville depuis 1934 |
Ancien(s) nom(s) | Troïtskossavsk |
Localisation | |
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Kiakhta (en russe : Кяхта, [ˈkʲæxtə] ; en mongol : Хиагт, Hiagt, [ˈçæχtʰ] ; en bouriate de Russie : Хяагта хото, Khiaagta khoto, [ˈçæːχtə]) est une ville transbaïkale d'importante régionale et le centre administratif du raïon de Kiakhta, en république de Bouriatie. Sa population s'élevait à 17 880 habitants en 2024.
Fondée en 1727 sous le nom de Troïtskossavsk, elle joue à l'origine un rôle de fort militaire sur la frontière russo-chinoise. Dès l'année suivante, une colonie commerciale apparaît à côté du fort, sous le nom de Khiakta, devenant le terminus oriental de la route de Sibérie. La ville devient alors le centre des échanges commerciaux entre l'Empire russe et la Chine de la Dynastie Qing, principalement du thé. Kiakhta acquiert le statut de sloboda en 1743 tandis que Troïtskossavsk fut érigé en ville en 1805. Le commerce permit à Kiakhta de s'enrichir tout au long du XVIIIe siècle et au cours du XIXe siècle, et ainsi, elle devint surnommer la « Venise sablonneuse ». Néanmoins, la seconde moitié du siècle avec l'ouverture de nouvelles routes commerciales, notamment le canal de Suez, mis la ville à l'écart des échanges commerciaux, marquant le début de son déclin. En 1868, la ville est ravagée par un incendie, et elle déclina encore davantage à l'aube du XXe siècle avec l'ouverture du chemin de fer de l'Est chinois. En 1921, la ville est prise par les Soviétiques, et Troïtskossavsk la ville et Kiakhta la sloboda sont fusionnés en 1930.
Des bâtiments civils comme religieux témoignent du passé riche de la ville, mais certains sont aujourd'hui laissés à l'abandon. Lors de son apogée, la scène culturelle était florissante avec un orchestre et le premier journal de Transbaïkalie notamment. Un pidgin russo-chinois s'y développa pour les communications entre les marchands des deux pays, qui subsista jusqu'au XXe siècle. Depuis 2010, le gouvernement russe a inscrit Kiakhta sur la liste sélective des villes historiques de Russie.