Kisaeng

Kisaeng
Image illustrative de l’article Kisaeng
Une kisaeng (photo prise entre 1910 et 1920)

Hangeul 기생
Hanja 妓生
Romanisation révisée Gisaeng
McCune-Reischauer Kisaeng

Les kisaeng[1] sont des courtisanes coréennes, dans un sens très proche des geishas du Japon. Les kiseang ont pour rôle de tenir compagnie aux personnalités de haut rang tels que les rois, les nobles, les yangbans et les hauts fonctionnaires[2],[3],[4].

Apparues tout d'abord pendant la dynastie Koryo, les kisaeng sont officiellement les dames de compagnie des membres du gouvernement. La plupart sont employées à la Cour, mais elles sont peu à peu introduites dans les grandes demeures provinciales. Elles maîtrisent la poésie en vers et en prose. Toutefois, leur talent est très souvent ignoré du fait de leur statut social peu élevé.

Le statut social des kisaeng est souvent ambigu : elles sont vues comme des personnes de basse classe par les membres du yangban mais leur lieu de vie, leurs parures et parfois leur richesse font d'elles des personnes différentes du peuple.

Les kisaeng, tant dans la fiction que dans les faits réels, jouent un rôle important dans la culture coréenne traditionnelle de la période Joseon. Beaucoup de contes historiques et populaires coréens, telle que la légende de la fidèle Chunhyang, le Chunhyangga, ont pour héroïne des kisaeng.

Bien que le nom de la plupart des kisaengs ait été oublié, les plus remarquables d'entre elles ont été retenues par l'Histoire. La plus célèbre d'entre elles est Hwang Jini (XVIe s).

  1. Selon le Larousse, le terme a été lexicalisé dans la langue française comme un nom féminin invariable sous la forme «kisaeng», ce qui correspond à la plupart des systèmes de romanisation du coréen. La Corée du Sud emploie toutefois depuis 2000 un système de romanisation révisée qui a engendré une forme alternative: «gisaeng».
  2. (en) Michael J. Seth, A History of Korea : From Antiquity to the Present, Rowman & Littlefield Publishers, , 552 p. (ISBN 978-0-7425-6717-7, lire en ligne), p. 164
  3. « Life and role of gisaeng courtesans », The Korea Times, (consulté le )
  4. Lee Insuk, « Convention and Innovation: The Lives and Cultural Legacy of the Kisaeng in Colonial Korea (1910–1945) », Kyujanggak Institute for Korean Studies, vol. 23, no 1,‎ , p. 71–93 (lire en ligne [PDF], consulté le ).