Le Moulin d'Hamlet La connaissance, origine et transmission par les mythes | |
Auteur | Giorgio de Santillana Hertha von Dechend |
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Genre | Mythologie comparée |
Éditeur | Harvard University Press |
Lieu de parution | Boston |
Date de parution | 1969 |
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Le Moulin d'Hamlet : la connaissance, origine et transmission par les mythes (Hamlet's Mill: An Essay Investigating the Origins of Human Knowledge and Its Transmission Through Myth[1]) est un essai publié en 1969 par deux historiens des sciences, Hertha von Dechend (professeur à l’Université Goethe de Francfort) et Giorgio de Santillana (professeur au MIT). Ils y développent une interprétation astronomique des mythes, soutenant en particulier la thèse d’une découverte préhistorique du phénomène de la précession des équinoxes, bien avant Hipparque.
Étudiant différentes traditions issues du monde entier[2] (de la Scandinavie à la Polynésie, en passant par la Grèce, l’Égypte, la Perse, l’Inde, l’Afrique de l’Ouest, la Mésoamérique ou l’Amérique andine), ils relèvent des similarités quant à l'idée d’un engrenage cosmique tournoyant autour d’un axe (parfois symbolisé par un arbre reliant la terre au ciel, ou par un moulin emportant les astres dans sa rotation).
Observant les étoiles les nuits d’équinoxes et de solstices, nos ancêtres auraient remarqué au fil des générations un décalage très lent de la voûte céleste (de l'ordre d'un degré tous les 72 ans), dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour l’étoile polaire septentrionale. Selon Santillana et von Dechend, la connaissance de l’axis mundi et de la précession des équinoxes aurait été « encodée » au cœur des récits mythologiques.
Dans la pensée archaïque, ce glissement du soleil équinoxial sur le zodiaque et ce passage d’une étoile polaire à une autre, perçus comme une déstabilisation de l’harmonie du cosmos, déterminaient la succession des âges du monde et le retour des grands cataclysmes.
Au moment de sa parution, l’ouvrage a fait l’objet de nombreuses critiques provenant du monde académique.