Lichen

Planche d'Ernst Haeckel représentant des lichens.
Planche illustrative d'Ernst Haeckel (1834-1919).
Les cladonies composent avec leurs thalles des « micro-paysages » variés : forêts de baobabs, podétions en forme de trompette, buissons en boules, etc. Ils ont une importance significative en Scandinavie (nourriture des rennes, emploi pour les décorations florales, les couronnes funéraires…)[1]. Les cladonies composent avec leurs thalles des « micro-paysages » variés : forêts de baobabs, podétions en forme de trompette, buissons en boules, etc. Ils ont une importance significative en Scandinavie (nourriture des rennes, emploi pour les décorations florales, les couronnes funéraires…)[1]. Les cladonies composent avec leurs thalles des « micro-paysages » variés : forêts de baobabs, podétions en forme de trompette, buissons en boules, etc. Ils ont une importance significative en Scandinavie (nourriture des rennes, emploi pour les décorations florales, les couronnes funéraires…)[1].
Les cladonies composent avec leurs thalles des « micro-paysages » variés : forêts de baobabs, podétions en forme de trompette, buissons en boules, etc. Ils ont une importance significative en Scandinavie (nourriture des rennes, emploi pour les décorations florales, les couronnes funéraires…)[1].
Les écorces offrent une diversité de micro-habitats favorables à la faune et la flore, notamment à la colonisation de communautés lichéniques corticoles dont le développement est conditionné par de nombreux facteurs stationnels : exposition à la pluie, à la neige, au ruissellement de l'eau de pluie sur le tronc, au vent, à la lumière, au soleil, aux dépôts de poussières…

Le lichen (/li.kɛn/), appelé aussi champignon lichénisé ou champignon lichénisant, est un organisme composite qui résulte d'une symbiose permanente entre au moins un champignon hétérotrophe appelé mycobionte, et des cellules microscopiques photoautotrophes, possédant de la chlorophylle, nommées photobiontes. Le lichen forme un holobionte constitué d'une multitude de symbiontes avec des stratégies évolutives différentes, parfois antagonistes, parfois complémentaires. Le mycobionte est prépondérant dans la plupart des genres. Le photobionte s'appelle phycobionte lorsque le partenaire est une algue verte (ce qui donne la dénomination de chlorolichen ou phycolichen), cyanobionte ou bactériobionte lorsqu'il est une cyanobactérie (ce qui donne la dénomination de cyanolichen). Les lichens sont classés dans le phylum des Fungi.

Les lichens génèrent un appareil végétatif composé à 90 % par le champignon, le thalle, qui se développe lentement à la surface de supports variés, y compris dans des milieux souvent hostiles (exposition à la sécheresse, à de fortes températures, etc.).

Depuis 2011, de nombreuses découvertes mettent en évidence que la symbiose lichénique implique de multiples partenaires (levures, bactéries, protistes, virus).

La symbiose multipartenariale résulte d'une association, appelée lichénification ou lichénisation. L'inverse, c'est-à-dire une algue macroscopique hébergeant un champignon microscopique, est une mycophycobiose.

L'étude des lichens est appelée « lichénologie ».

Les lichens sont la forme de vie dominante sur 6 à 8 % de la surface terrestre[2],[3], cette composante importante de l'écosystème terrestre étant principalement dû aux lichens terricoles du genre Cladonia (lichens des rennes) qui peuvent couvrir plus de 97 % des surfaces à l'intérieur des forêts boréales ouvertes et y former des tapis de 10 à 15 cm d'épaisseur[4]. Les lichénologues ont inventorié 20 000 espèces[5]. Près de 100 nouvelles espèces sont découvertes chaque année et il en resterait 8 000 à découvrir[6]. Les plus vieux fossiles de lichens datent du Cambrien[7].

  1. Van Haluwyn et Asta 2012, p. 172-195.
  2. (en) Vernon Ahmadjian, « Lichens are more important than you think », BioScience, vol. 45, no 3,‎ , p. 124 (DOI 10.1093/bioscience/45.3.124).
  3. (en) Bruce McCune, Jill Grenon, Linda S. Mutch et Erin P. Martin, « Lichens in relation to management issues in the Sierra Nevada national parks », Pacific Northwest Fungi, vol. 2, no 3,‎ , p. 1-29 (DOI 10.2509/pnwf.2007.002.003, lire en ligne).
  4. (en) M. Pizňak, M. Bačkor, « Lichens affect boreal forest ecology and plant metabolism », South African Journal of Botanyl, vol. 124,‎ , p. 530-539 (DOI 10.1016/j.sajb.2019.06.025).
  5. (en) « Lichens: Systematics », sur ucmp.berkeley.edu, University of California Museum of Paleontology (consulté en ).
  6. (en) Tassilo Feuerer et David L. Hawksworth, « Biodiversity of lichens, including a world-wide analysis of checklist data based on Takhtajan floristic regions », Biodiversity Conservation,‎ , p. 85-98.
  7. François Le Tacon et Marc-André Selosse, « Le rôle des mycorhizes dans la colonisation des continents et dans la diversification des écosystèmes terrestres », Revue Forestière Française, vol. 49, no spécial,‎ , p. 15-24 (lire en ligne [PDF], consulté en ).