Ligne de Sceaux

Ligne
de Sceaux
Ligne de Paris à Limours
via Sceaux
Image illustrative de l’article Ligne de Sceaux
La gare de la place Denfert-Rochereau,
à l'époque où elle était le terminus de la ligne.
Conçue du temps de la voie large du système Arnoux, la forme courbe des bâtiments permettait aux trains de desservir le terminus en tournant le long de la façade intérieure.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1846 – 1867
Réécartement 1893
Électrification 1937 – 1938
Concessionnaires Cie Paris à Sceaux (1844 – 1857)
Cie du P.O. (1857 – 1938)
CMP puis RATP (depuis 1938)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 552 000
Écartements large (1 750 mm) et
standard (1,435 m)
Électrification 1500 V continu
Nombre de voies Double voie
Trafic
Exploitant(s) RATP
Trafic Banlieue ((RER)(B))

La ligne de Sceaux est une ligne de chemin de fer de la banlieue sud de Paris, qui reliait initialement la place Denfert-Rochereau, à Paris, à la commune de Sceaux.

Ouverte en 1846 à voie large à titre de démonstration du système Arnoux, elle connaît plusieurs prolongements successifs vers le sud, à Sceaux (Robinson) d'une part, et par étapes vers Orsay, Saint-Rémy-lès-Chevreuse puis Limours d'autre part. Dans cette dernière configuration, elle est également appelée « ligne de Paris-Luxembourg à Limours » (ligne no 552 000 du réseau ferré national) par SNCF Réseau[1].

Dotée d'un capital de 3 millions de francs, elle fait partie des cinq sociétés mises sous séquestre par l'État lors du krach de 1847[2], avec la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans le , la Compagnie du chemin de fer de Bordeaux à La Teste le et la Compagnie du chemin de fer de Marseille à Avignon le . La Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon, elle, est nationalisée en 1848[3].

En 1895, elle est prolongée au nord dans Paris jusqu'à la gare du Luxembourg. En 1937, elle est rétrocédée par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) après une modernisation radicale. La mise en service d'automotrices électriques spécifiques à la ligne, les automotrices Z, et le réaménagement de l'infrastructure avec quais hauts et signalisation performante en font un embryon du futur métro régional, provoquant un doublement de sa fréquentation en moins d'un an. En 1939, la section de Saint-Rémy-lès-Chevreuse à Limours est abandonnée.

Après une période de fréquentation exceptionnelle durant la Seconde Guerre mondiale et les années suivantes, la ligne, d'une longueur de quarante kilomètres, est intégrée au réseau express régional d'Île-de-France (RER) en 1977. Elle constitue dorénavant les deux branches sud de la ligne B du RER au sud de Gare du Nord : branche B2, jusqu'à Robinson, et branche B4, jusqu’à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.