Ligue Awami

Ligue Awami
বাংলাদেশ আওয়ামী লীগ (bn)
Image illustrative de l’article Ligue Awami
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Sheikh Hasina
Fondation
Scission de Ligue musulmane (Pakistan)
Siège Dacca, Bangladesh
Fondateurs Maulana Abdul Hamid Khan Bhashani
Yar Mohammad Khan (en)
Shamsul Huq (en)
Secrétaire Général Obaidul Quader (en)
Positionnement centre gauche
Idéologie socialisme démocratique
nationalisme bengali (en)
sécularisme
Couleurs à dominante verte
Site web albd.org
Représentation
Jatiya Sangsad
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La ligue Awami, en forme longue la ligue Awami du Bangladesh (en bengali : বাংলাদেশ আওয়ামী লীগ, littéralement la « ligue du Peuple du Bangladesh »), est l'un des principaux partis politiques au Bangladesh. Il s'agit du plus ancien parti politique toujours en activité du pays, qui a joué un rôle majeur dans l'indépendance du Bangladesh avant et après la guerre de libération. Il est l'un des deux seuls partis politiques à avoir été au pouvoir, aux côtés de son opposant historique, le Parti nationaliste du Bangladesh (PNB). Lorsque le parti est au pouvoir entre 2009[1] et le 5 août 2024[2], il est constamment considéré comme autoritaire[3],[4],[5].

Le parti est créé en 1949 sous l'appellation ligue musulmane Awami du Pakistan oriental à Dacca, qui est alors la capitale de la province pakistanaise du Bengale oriental, par Maulana Abdul Hamid Khan Bhashani et Shamsul Huq (en), des nationalistes bengalis, ensuite rejoints par Huseyn Shaheed Suhrawardy, devenu Premier ministre du Pakistan en 1956. Il est construit comme étant l'alternative bengalie à la domination de la ligue musulmane au Pakistan et à la centralisation du gouvernement. Le parti devient assez populaire au Bengale oriental, devenant la principale source de l'opposition aux dirigeants pakistanais et à l'armée pakistanaise. Sous la direction de Sheikh Mujibur Rahman, le parti se radicalise et mène la lutte pour l'indépendance, d'abord en menant de vastes mouvements populistes et de désobéissance civile, comme le Mouvement en six points et le Mouvement de non-coopération de 1971 (en), puis en participant activement à la guerre de libération.

Après l'indépendance du Bangladesh, la ligue Awami remporte les premières élections législatives en 1970, mais est renversée en 1975 après l'assassinat de Sheikh Mujibur Rahman. Le parti est contraint à rester à l'écart de la vie politique nationale sous les différents régimes militaires qui lui ont succédé, et nombre de ses dirigeants et militants ont été exécutés ou emprisonnés. Après le rétablissement de la démocratie en 1990, la ligue Awami est redevenue l’un des principaux acteurs de la politique bangladaise. Depuis 2009, date à laquelle la ligue est retournée au pouvoir, le Bangladesh a connu un recul démocratique[6],[7],[3].

Parmi les principales figures de la ligue Awami, cinq sont devenues président du Bangladesh, quatre sont devenues Premier ministre du Bangladesh et une est devenue Premier ministre du Pakistan. L'ancienne Première ministre bengalie, Sheikh Hasina, est à la tête du parti depuis 1981.

  1. (en) Joy Jugantor | online newspaper.com, « Joy Jugantor | online newspaper », sur Joy Jugantor | online newspaper (consulté le )
  2. « Au Bangladesh, Muhammad Yunus forme un gouvernement intérimaire issu de la société civile », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Akram Hossain et Mahmudul Haque, « Survival Strategies of Jamaat as a Religion-Based Political Opponent in Bangladesh », dans Masks of Authoritarianism: Hegemony, Power and Public Life in Bangladesh, Springer, , 105–123 p. (ISBN 978-981-16-4314-9, DOI 10.1007/978-981-16-4314-9_7, lire en ligne)
  4. (ar) Q. M. Jalal Khan, President Ziaur Rahman: Legendary Leader of Bangladesh, Writers Republic LLC, (ISBN 978-1-63728-574-9, lire en ligne)
  5. (en) Arild Engelsen Ruud et Mubashar Hasan, Masks of Authoritarianism: Hegemony, Power and Public Life in Bangladesh, Springer Nature, (ISBN 978-981-16-4314-9, lire en ligne)
  6. (en) Human Rights Watch, « Bangladesh: Events of 2020 », dans Share this via Facebook, (lire en ligne)
  7. (en) Ali Riaz, « The pathway of democratic backsliding in Bangladesh », Democratization, vol. 28, no 1,‎ , p. 179–197 (ISSN 1351-0347 et 1743-890X, DOI 10.1080/13510347.2020.1818069, lire en ligne, consulté le )