Lojban Lojban | ||
Logo du lojban. | ||
Auteur | Logical Language Group | |
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Date de création | 1987 | |
Typologie | langue logique | |
Catégorie | langue auxiliaire internationale | |
Classification par famille | ||
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Codes de langue | ||
IETF | jbo
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ISO 639-2 | jbo
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ISO 639-3 | jbo
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Étendue | Langue individuelle | |
Type | Langue construite | |
Glottolog | lojb1234
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Échantillon | ||
Article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (voir le texte en français) Article 1 : ro remna cu se jinzi co zifre je simdu'i be le ry. nilselsi'a .e lei ry. selcru .i ry. se menli gi'e se sezmarde .i .ei jeseki'ubo ry. simyzu'e ta'i le tunba |
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Le lojban (qui se prononce comme « loge-bane », en deux syllabes) est une langue construite, dont la morphologie et la grammaire sont conçues sur un modèle logique. Son ambition est d'éliminer toute ambiguïté de ses énoncés, au moins en ce qui concerne l'analyse grammaticale et morphologique (une certaine part d'interprétation restant inhérente à la sémantique, notamment aux mots composés tant qu'ils n'entrent pas dans le lexique figé de la langue). Par sa construction sans concession au service d'une idée militante, le lojban possède certains traits communs avec d’autres langues construites comme le láadan ou le toki pona.
Son étymologie de « langue logique » ne rend pas justice au but de ce langage : il n’est pas réservé à la logique formelle ni destiné à être utilisé uniquement en informatique, et convient tout aussi bien à une utilisation humaine, servant pour les communications courantes. Selon le degré d’abstraction ou les choix de construction voulus par le locuteur, le lojban peut se rapprocher du langage naturel, d’un langage de programmation ou de toute autre langue connue. Il peut par ailleurs être poétique, ambigu, précis ou neutre.
Le lojban dispose d'un vocabulaire de base de 1 300 racines. Bien qu'elles soient inspirées au départ des langues naturelles, la très forte contrainte morphologique pesant sur ces racines rend le plus souvent cette origine méconnaissable, contrairement à l'approche prise par l’espéranto. Outre ce vocabulaire de base, le lojban permet de former des mots composés, ce qui donne à la langue un vocabulaire potentiellement illimité. De plus le lojban dispose de mécanismes pour importer des mots étrangers à la langue.
La grammaire du lojban est entièrement régulière, tous les mots toujours invariables, et il n'y a aucune exception. Des énoncés simples se traduisent par des constructions simples. La souplesse de la grammaire autorise des constructions variées suivant le style ou l'intention. Cependant, la contrainte de ne jamais permettre une analyse grammaticale ambiguë conduit rapidement à faire des distinctions très fines dans des cas plus complexes, par exemple dans le traitement des négations ou des pronoms. Le lojban dispose dans ce but d'un vocabulaire important de mots grammaticaux, entièrement artificiels, et d'une grammaire foisonnante. Cette grammaire très riche (l'édition anglaise[1] fait plus de trois cents pages), nécessaire pour traiter entièrement les différents cas possibles, reflète par contraste l'ambiguïté permise par celles des langues naturelles.
Le lojban dérive du loglan, du docteur James Cooke Brown. Après une longue période de discussion et d’expérimentation, ses fondations furent établies par la publication en 1998 de The Complete Lojban Language.