Luigi Boccherini

Luigi Boccherini
peinture : un homme coiffé d'une perruque joue du violoncelle.
Portrait de Luigi Boccherini, c. 1764-1767,
peinture anonyme, anciennement attribuée à Pompeo BatoniNational Gallery of Victoria, Melbourne, Australie.
Nom de naissance Ridolfo Luigi Boccherini
Naissance
Lucques (république de Lucques)
Décès (à 62 ans)
Madrid (Espagne)
Activité principale Compositeur
Style Classique
Activités annexes Violoncelliste
Lieux d'activité Lucques (1756)
Vienne (1757-1764)
Italie (1764-1767)
Paris (1767-1768)
Espagne (1768-1805)
Années d'activité 17561805
Éditeurs Bailleux, Venier, Artaria, Pleyel, Sieber
Maîtres Abbé Domenico Francesco Vannucci, Giovanni Battista Costanzi
Ascendants Leopoldo Boccherini
Conjoint Clementina Pelliccia (1769–1785)
María del Pilar Joachina Porreti (1787–1805)
Descendants Josef Mariano Boccherini
Alfredo Boccherini y Calonje
Famille Giovanni Gastone (frère), Onorato Viganò (beau-frère)

Œuvres principales

Signature de Boccherini

Luigi Boccherini (prononcé : [luˈiːdʒi bokkeˈriːni] Écouter), né le à Lucques (république de Lucques, aujourd'hui Italie) et mort le à Madrid (Espagne), est un compositeur et violoncelliste italien de la période classique. Avec Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart, il est considéré comme l'un des plus importants compositeurs de musique de chambre pour cordes de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Créateur à la même époque mais indépendamment de Joseph Haydn, du quatuor à cordes, Boccherini contribue tout au long de sa carrière passée en Espagne à en développer le cadre formel. Sa musique, abondante et régulière, est reconnaissable à sa maîtrise d'écriture ainsi qu'à sa richesse d'invention dans laquelle se décèlent les influences hispanisantes (fandango, séguédille, foliaetc.). Il a aussi composé de nombreuses œuvres de musique de chambre pour des formations jusqu'alors inédites telles que le quintette à cordes avec deux violoncelles, le quintette avec piano ou encore le sextuor à cordes avec deux altos, formations dont il s'attache à explorer les couleurs par le mélange de timbres et d'accords, de trouvailles instrumentales, d'ambiance et de climat sonores faisant de lui l'héritier par certains traits de Vivaldi ou de Corelli.

Un des rares virtuoses du violoncelle de son temps, le compositeur lucquois le « fit apprécier et l'imposa définitivement » (Jean et Brigitte Massin) en France à la fin des années 1760. Boccherini compte à son actif une douzaine de concertos pour violoncelle et orchestre — une quantité exceptionnelle — se signalant autant par les exigences techniques demandées à l'instrumentiste, notamment dans le registre aigu, que par un équilibre naturel entre l'orchestre et le soliste.

Longtemps associée à l'image réductrice d'un compositeur de musique de cour (surnommé « la femme d'Haydn » par Giuseppe Puppo), dont le « célèbre menuet » est la parfaite illustration du style galant, la production de Boccherini à l'instar de celle de Mozart est imposante et variée. Son catalogue établi par Yves Gérard en 1969 recense quelque 580 œuvres parmi lesquelles se comptent en nombre, outre la musique de chambre, les musiques symphonique, concertante, vocale (zarzuela) et sacrée (Stabat Mater).