Mercury Surface, Space Environment, Geochemistry and Ranging
Organisation | NASA |
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Constructeur | APL |
Programme | Programme Discovery |
Domaine | Étude de Mercure |
Type de mission | Orbiteur |
Statut | Mission achevée |
Lancement | |
Lanceur | Delta II 7925H-9.5 |
Insertion en orbite | |
Fin de mission | |
Durée | 10 ans, 8 mois et 27 jours |
Identifiant COSPAR | 2004-030A |
Protection planétaire | Catégorie II[1] |
Site | http://MESSENGER.jhuapl.edu/ |
Masse au lancement | 1 093 kg |
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Masse instruments | 47 kg |
Ergols | Hydrazine / peroxyde d’azote |
Masse ergols | 608 kg |
Contrôle d'attitude | stabilisé 3 axes |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
Puissance électrique | 640 Watts (Mercure) |
Orbite | Polaire |
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Périapside | 200 km |
Apoapside | 15 193 km puis 10 300 km |
Période de révolution | 12 heures puis 8 heures |
Inclinaison | 82,5° |
MDIS | Caméra imageur ultraviolet |
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GRNS | Spectromètre gamma et à neutrons Radio sondage[Quoi ?] |
XRX | Spectromètre à rayons X |
MAG | Magnétomètre |
MLA | Altimètre laser |
MACS | Spectromètre infrarouge/ultraviolet |
EPPS | Spectromètre à particules énergétiques |
RS | Occultation radio |
MESSENGER (en anglais MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging, soit en français « Surface, environnement spatial, géochimie et télémétrie de Mercure ») est une mission d’étude de la planète Mercure de l’agence spatiale américaine NASA qui s'est déroulée de 2004 à 2015.
Mercure, planète la plus proche du Soleil, est avant la mission quasiment inexplorée : MESSENGER n’a été précédée que par la sonde Mariner 10, qui a survolé la planète à trois reprises en 1974 et 1975. La mise en orbite autour de Mercure par vol direct nécessite de pouvoir réduire la vitesse orbitale de la sonde de 13 km/s, soit 142 000 km/h. Ainsi, aucune sonde n’avait été placée en orbite autour de Mercure, jusqu’à l’arrivée de MESSENGER. Les progrès de la mécanique spatiale dans les années 1980 et 1990 ont permis de mettre au point des trajectoires balistiques et indirectes exploitant l’assistance gravitationnelle des planètes, MESSENGER a exploité ces techniques en recourant à des phases propulsives successives limitées au cours de son transit de sept ans vers la planète Mercure. C'est ainsi qu'en effectuant six survols rapprochés des planètes intérieures (la Terre, Vénus à deux reprises et Mercure à trois reprises), avec quelques corrections de trajectoire intermédiaires, que la masse de carburant embarqué par MESSENGER a été réduite à un peu plus de 50 % de sa masse totale qui ergols compris était de 1,1 tonne.
MESSENGER est la septième mission sélectionnée par la NASA dans le cadre de son programme Discovery. Celui-ci regroupe des projets d’exploration du système solaire à coût modéré et courte durée de développement. La sonde spatiale emporte sept instruments scientifiques : plusieurs spectromètres, un altimètre laser, un magnétomètre et des caméras. Les spécifications techniques de la sonde et l’orbite retenue pour la partie scientifique de la mission sont largement dictées par les températures pouvant atteindre 350 °C. La sonde effectue ses relevés depuis une orbite polaire fortement elliptique, de 200 km × 15 000 km. L’objectif de la mission est de réaliser une cartographie complète de la planète, d’étudier la composition chimique de sa surface et de son exosphère, son histoire géologique, sa magnétosphère, la taille et les caractéristiques de son noyau, ainsi que l’origine de son champ magnétique. Les données que la mission a collecté doivent contribuer à affiner la connaissance des mécanismes de formation et d’évolution du Système solaire.
La sonde spatiale, lancée le 3 août 2004, se place en orbite autour de la planète le . La fin de la mission, fixée initialement à , est repoussée jusqu'en . Lors de la phase finale, la sonde spatiale est placée sur une orbite plus rapprochée qui permet de prolonger la durée d'observation et d'augmenter la résolution des données. La sonde spatiale s'écrase sur le sol de Mercure le , après l'épuisement des ergols qui lui permettaient de se maintenir en orbite.
La mission a fourni un grand nombre d'informations scientifiques. Elle a permis de compléter la couverture photographique de la planète qui a révélé des formations qui n'ont jusqu'à présent pas trouvé d'explications. Par ailleurs, plusieurs découvertes inattendues sur la composition du sol de Mercure ont été effectuées, tandis que le champ magnétique mesuré a confirmé la présence d'un noyau partiellement liquide. Malgré la proximité du Soleil de l'eau stockée sous forme de glace a été détectée dans les régions polaires qui sont plongées en permanence dans l'ombre.