Si El Madani El Glaoui | |
Si El Madani El Glaoui en 1910 | |
Fonctions | |
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Grand vizir du Maroc | |
– (3 ans) |
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Monarque | Abdelhafid ben Hassan |
Prédécesseur | Si Mohammed Ben Abdelkebir El Anjari Demnati |
Successeur | Mohammed El Mokri |
Ministre de la guerre du Maroc | |
– (1 an) |
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Monarque | Abdelaziz ben Hassan |
Successeur | Mohamed El Arabi ben Madani El Mezouari El Glaoui |
Gouverneur du Tafilalet | |
– (7 ans) |
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Monarque | Abdelaziz ben Hassan |
Khalifa du Sultan pour le Sud | |
– (18 ans) |
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Monarque | Hassan ben Mohammed |
Caïd des Glaoua et autres tribus | |
– (30 ans) |
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Monarque | Hassan ben Mohammed Abdelaziz ben Hassan Abdelhafid ben Hassan Youssef ben Hassan |
Biographie | |
Titre complet | Si |
Nom de naissance | El Madani El Mezouari El Glaoui |
Surnom | Le Fquih |
Date de naissance | 1860 ou 1866 |
Lieu de naissance | Telouet (Maroc) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Marrakech |
Sépulture | Zaouïa de Sidi Ben Slimane al-Jazouli |
Nationalité | Marocain |
Langue | Arabe, Tachelhit |
Résidence | Telouet, Marrakech, Fès |
Chefs du gouvernement marocain | |
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Si El Madani El Glaoui, de son nom complet Si El Madani El Mezouari El Glaoui (en arabe : المدني المزواري الڭلاوي), surnommé le fquih (le lettré), né vers 1860 - 1866 à Télouet dans le Haut Atlas marocain et mort le à Marrakech le 14 août 1918, est un caïd (c'est-à-dire un gouverneur nommé par le Sultan), un chef militaire et un homme d'État marocain.
Descendant d'une famille au service du Makhzen marocain dès le règne du Sultan Moulay Ismail, et investi par le Sultan Moulay Hassan, Si El Madani servira 4 Sultans successifs avec plusieurs fonctions, culminant avec sa nomination en 1908 comme Grand Vizir (صدر أعظم en arabe) sous le Sultan Moulay Hafid avant son renvoi en 1911 sous l'influence de la France à laquelle il s'était opposé.
Il joua un rôle non négligeable dans l’histoire du Maroc de la fin du 19e siècle et du début du 20e, dans un contexte de pénétration coloniale et fut véritablement, comme l'affirme Paul Pascon, « le fondateur de la puissance des Glaoui[1] ». D’autres auteurs, tels que Montagne[2], Harris[3], Terrasse[4] ou Maxwell[5] ont reconnu cette prééminence de Si El Madani sur tous les autres membres de la famille et en particulier sur son cadet le pacha Haj Thami. Abdessadeq El Glaoui, fils du pacha, atteste lui aussi de cette primauté[6]. A sa mort en 1918, Si El Madani avait sous son autorité une région s'étendant depuis Marrakech, sur les deux versants de l'Atlas, et englobant les régions des Mesfioua, de Demnate, de Ouarzazate, de Skoura, du Dadès et du Todgha vers le Tafilalet, de l’oued Draa, des Zenaga, des Souktana et des Aït Ouaouzgit[7]. Marc de Mazières, membre de l'Académie des sciences d'outre-mer décrit ainsi le contrôle de Si El Madani sur le sud du pays dans son ouvrage Promenades a Marrakech en 1937 :
« En 1912, Si Madani Glaoui, le plus grand seigneur et caïd du Maroc, chef de la puissante famille berbère des Glaoua, commandait à la fois Marrakech et les tribus de la plaine et de la montagne jusqu'au confins du Tafilalet où les chemins sont gardés par des châteaux-forts imposants par leur architecture guerrière[8]. »