Magallana gigas

Magallana gigas
Description de cette image, également commentée ci-après
Huître creuse japonaise.
Classification WoRMS
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Bivalvia
Sous-classe Pteriomorphia
Ordre Ostreida
Super-famille Ostreoidea
Famille Ostreidae
Sous-famille Crassostreinae
Genre Magallana

Espèce

Magallana gigas
Thunberg, 1793

Synonymes

  • Crassostrea gigas (Thunberg, 1793)
  • Ostrea gigas Thunberg, 1793

Magallana gigas, aussi appelée huître creuse du Pacifique (précédemment Crassostrea gigas), est une huître creuse du genre Magallana originaire du nord-ouest de l'océan Pacifique. Elle est aussi souvent dénommée « huître japonaise », mais cette dénomination ambigüe se rapporte plutôt à la Magallana nippona.

Introduite dans 48 pays depuis le début du XXe siècle (1966 en France) à des fins économiques, pour remplacer les stocks d'huîtres indigènes épuisés par la surexploitation ou les maladies, elle est devenue l'huître la plus élevée au monde[1],[2]. Sa production globale était en 2003 de 4,38 millions de tonnes (dont 84 % en Chine), dépassant ainsi toutes les autres espèces marines relevant de l'aquaculture[3]. Elle représente 99 % de la production française au début du XXIe siècle[4]. 100 000 tonnes d'huîtres creuses sont produites annuellement en France alors que les huîtres sauvages, qui colonisent préférentiellement tous les substrats rocheux mais également les structures ostréicoles laissées à l'abandon ou les infrastructures marines humaines (cale, jetée), constituent un stock de 200 000 tonnes, avec des biomasses pouvant atteindre plus de 50 kg/m2[5].

Espèce colonisatrice, elle est devenue invasive dans plusieurs régions, en raison de différents facteurs (réchauffement climatique, pollution par les nitrates, développement des populations sauvages issues des installations ostréicoles), ce qui pose de multiples problèmes écologiques et économiques (banalisation de la faune littorale, valorisation peu rentable du fait de la contamination éventuelle[a] ou des coûts élevés de ramassage et de transport)[6],[4].

  1. (en) Jennifer L. Ruesink, Hunter S. Lenihan, Alan C. Trimble et Kimberly W. Heiman, « Introduction of Non-Native Oysters: Ecosystem Effects and Restoration Implications », Annual Review of Ecology, Evolution, and Systematics, vol. 36, no 1,‎ , p. 643–689 (ISSN 1543-592X et 1545-2069, DOI 10.1146/annurev.ecolsys.36.102003.152638, lire en ligne, consulté le )
  2. Robert Botta, Frank Asche, J. Scott Borsum et Edward V. Camp, « A review of global oyster aquaculture production and consumption », Marine Policy, vol. 117,‎ , p. 103952 (ISSN 0308-597X, DOI 10.1016/j.marpol.2020.103952, lire en ligne, consulté le )
  3. Statistiques de production. Source FAO FishStat.
  4. a et b Marie Lescroart, 60 clés pour comprendre les huîtres, Éditions Quae, , 86 p. (ISBN 978-2-7592-3660-2, lire en ligne)
  5. Bruno Cognie, Joël Haure et Laurent Barillé, « Spatial distribution in a temperate coastal ecosystem of the wild stock of the farmed oyster Crassostrea gigas (Thunberg) », Aquaculture, vol. 259, no 1,‎ , p. 249–259 (ISSN 0044-8486, DOI 10.1016/j.aquaculture.2006.05.037, lire en ligne, consulté le )
  6. (GISD 2008)


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