Les magistrats sont, dans l'antiquité romaine, des personnalités politiques.
Leurs nombres et rôles varient beaucoup selon la période :
Durant la Monarchie romaine, le roi est le seul magistrat. Il est assisté par deux questeurs qu’il a nommés, ainsi que d’autres assistants pour diverses tâches. Quand il meurt, un interrex (interroi) préside le Sénat et les assemblées jusqu’au choix d’un nouveau roi.
Sous la République, la branche exécutive est composée aussi bien de magistrats ordinaires qu'extraordinaires. Chaque magistrat ordinaire est élu par une des deux principales assemblées. Les deux plus hauts rangs de magistrats ordinaires, les consuls et les préteurs, détiennent l’imperium (mot latin pour « commandement suprême »). L’imperium autorise un magistrat à commander des forces militaires. Les consuls détiennent un plus haut niveau d’imperium que les préteurs. Le principal magistrat extraordinaire, le dictateur, est nommé avec l’aval du Sénat.
Avec l'avénement de l'Empire, les vieilles magistratures républicaines (dictature, consulat, préture, censure, édilité, questure et tribunat) sont en partie abandonnées, le reste perdant tout pouvoir. L’empereur devient le maître de l’État. L’arrivée de l’Empire est équivalente à la restauration de l’ancienne monarchie. L'empereur détient un pouvoir incontesté, le Sénat redevient simple conseiller sans pouvoir et les assemblées totalement impuissantes.